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Mutineries : échec des négociations en Côte d'Ivoire


Des soldats des forces spéciales ivoiriennes circulent à bord d’un véhicule dans la ville d’Adiaké, dans l’est de la Côte d’Ivoire, 7 février 2017.
Des soldats des forces spéciales ivoiriennes circulent à bord d’un véhicule dans la ville d’Adiaké, dans l’est de la Côte d’Ivoire, 7 février 2017.

Les négociations ont échoué mardi entre le gouvernement et les forces spéciales à Adiaké, qui est de retour au calme mercredi. Les boutiques et les commerces restent néanmoins fermés.

Selon un officier militaire, les discussions ont été suspendues tard dans la nuit de mardi pour reprendre mecredi à Abidjan avec le commandant de l'unité des forces spéciales le général Doumbia Lassina, également chef de l'état-major adjoint des forces armées de Côte d'Ivoire.

Le chef de l'état-major, le général Toure Sekou, le chef d'état-major particulier d'Ouattara, le général Vagondo Diomande, le commandant de la Garde républicaine, le lieutenant-colonel Ouattara Issiaka dit Wattao, ainsi que le général Doumbia lassina, commandant des forces spéciales, étaient tous présents lors des négociations.

Le gouvernement ivoirien a condamné les formes de revendications utilisées par les militaires.

Dans la journée de mardi, des militaires ivoiriens des forces spéciales de Tingrela, au nord, près de la frontière malienne et d'Adiaké, au sud-est, près de la frontière libérienne, ont occupé les rues de ces deux localités en tirant en l'air. Des discussions ont été menées entre des officiers supérieurs et les mutins pendant plusieurs heures avant d'être suspendu vers minuit et doivent se poursuivre mercredi.

Début janvier, la Côte d'Ivoire a été secouée par une mutinerie d'anciens rebelles intégrés dans l'armée, qui avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement de primes.

En satisfaisant à leurs revendications, via le versement de primes à 8.500 de ces membres de l'ex-rébellion ivoirienne ayant contrôlé le nord du pays entre 2002 et 2011, les autorités avaient provoqué la colère de militaires et gendarmes non concernés par cet accord financier, qui s'étaient à leur tour mutinés. Des affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro (centre).

Les autorités avaient ramené le calme en promettant "d'améliorer les conditions de vie" de toutes les forces de sécurité.

La Côte d'Ivoire a lancé en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu'en 2020, qui prévoit la modernisation et des achats d'équipements pour 1,2 milliard d'euros et une refonte des effectifs.

Narita Namasté, correspondante à Abidjan

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