Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Au moins 17 mineurs portés disparus dans l'effondrement d'une mine illégale au Ghana


Un 'creuseur' s’introduit dans un trou à la recherche d’or dans le village de Bouafle, près de la frontière entre le Ghana et la Côte d'Ivoire, 18 mars 2014.
Un 'creuseur' s’introduit dans un trou à la recherche d’or dans le village de Bouafle, près de la frontière entre le Ghana et la Côte d'Ivoire, 18 mars 2014.

Au moins dix-sept mineurs étaient recherchés mardi par les équipes de secours après l'effondrement dimanche d'une mine d'or illégale dans le sud-ouest du Ghana, a annoncé la police.

La mine abandonnée, située à Prestea-Nsuta - à environ 320 km à l'ouest d'Accra, la capitale - a cédé dimanche après-midi alors que les mineurs illégaux remontaient à la surface de cette mine profonde de plus de 80 mètres.

Plusieurs mineurs avaient réussi à sortir sains et saufs avant l'effondrement total de la mine, mais depuis, aucun des mineurs disparus n'a été remonté.

Lundi soir, des responsables avaient indiqué que 14 mineurs étaient recherchés mais ce nombre est passé à 17.

"Nous sommes en ce moment sur les lieux avec des équipes de sauveteurs (...) Ces équipes ont réussi à repérer un corps qu'ils tentent de sortir", a précisé mardi à l'AFP le chef de la police du district, Atsu Dzinaku.

Alors qu'il travaillait, Ibrahim Mus0a, un des mineurs rescapés, a raconté avoir entendu "des bruits inhabituels" à l'intérieur de la mine, qui l'ont poussé à demander à ses compagnons d'arrêter leur activité pour remonter à la surface.

"Certains étaient réticents, ils ont pensé que ce n'était rien. D'autres ont compris et sont sortis de la mine", a-t-il raconté à l'AFP, ajoutant que l'effondrement avait commencé alors que les mineurs remontaient.

"Ils étaient 17 et sont toujours piégés là-bas (...) Nous n'avons pas réussi à les sortir de là", a-t-il ajouté.

Cette activité d'extraction dans des mines d'or artisanales et illégales, connue sous le nom de "Galamsey", a été interdite au Ghana en début d'année après une campagne appelant à stopper cette pratique, qui a un impact négatif sur l'environnement, notamment les eaux et les forêts.

Selon Abraham Otabil, un porte-parole du ministère des Terres et des Ressources naturelles, la mine n'était plus censée être en activité et les mineurs n'avaient "aucun droit" d'être là. Mais, selon le mineur rescapé Ibrahim Musa, la mine d'or était restée accessible.

Le Ghana est le deuxième producteur d'or d'Afrique, après l'Afrique du Sud.

L'industrie minière au Ghana implique de gros acteurs mondiaux, mais les activités minières artisanales représentent un problème persistant. Les accidents Y sont fréquents: en 2010, au moins 45 personnes avaient été tuées dans l'effondrement d'une mine artisanale, en raison de fortes pluies.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG