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43 millions de dollars trouvés dans l'appartement saisi d'un ex-chef des renseignement au Nigeria


Un véhicule blindé de forces de sécurité à Jos, Nigeria, 21 mai 2014.
Un véhicule blindé de forces de sécurité à Jos, Nigeria, 21 mai 2014.

La justice nigériane a ordonné jeudi la saisie d'un appartement lié à un ancien chef des renseignements, dans lequel 43 millions de dollars en liquide ont été saisis au cours d'une perquisition dans le cadre d'une enquête anti-corruption.

Des agents de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) avaient découvert en avril 43,5 millions de dollars (37 millions d'euros), ainsi que près de 28.000 livres sterling (31.000 euros) et 23,2 millions de nairas (51.000 euros) dans un appartement du quartier chic d'Ikoyi, à Lagos.

Cet appartement avait été acheté en 2015 par Folashade Oke, la femme d'Ayodele Oke, qui était à l'époque directeur général de l'Agence nationale du renseignement (NIA) et qui est soupçonné d'avoir détourné des fonds de l'Agence.

Ayodele Oke, qui avait été suspendu après la perquisition, a été limogé le 30 octobre par le président Muhammadu Buhari, en même temps que le secrétaire du gouvernement fédéral, Babachir Lawal, suspecté d'avoir accordé des marchés à des entreprises dans lesquelles il avait des intérêts pour des projets de reconstruction dans le nord-est du Nigeria en proie aux attentats et exactions du groupe jihadiste Boko Haram.

Au Nigeria, premier exportateur de pétrole avec une moyenne de 2 millions de barils par jour, la corruption a gangréné toutes les époques, et tous les gouvernements depuis les années 1960.

M. Buhari avait promis de mettre un terme à cette spirale infernale, mais depuis son élection en 2015 la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) révèle chaque semaine de nouvelles enquêtes, ouvre de nouveaux procès, gèle des comptes et des avoirs de personnes impliquées dans le détournement de milliards de dollars.

Les poursuites contre MM. Oke et Lawal constituent selon les observateurs un test pour M. Buhari, que ses détracteurs ont souvent accusé d'instrumentaliser la lutte anticorruption à des fins politiques contre l'entourage de son prédécesseur Goodluck Jonathan et les membres du parti d'opposition PDP (People's Democratic Party), et de protéger ses propres collaborateurs.

Avec AFP

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