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Migrants : Ankara refuse toujours de donner son accord aux navires de l'Otan


Des enfants Syriens réfugiés dans un camp à Suruc, à la frontière turque
Des enfants Syriens réfugiés dans un camp à Suruc, à la frontière turque

Les navires de l'Otan envoyés en mer Egée pour surveiller les réseaux de passeurs de migrants entre la Turquie et la Grèce ne sont toujours pas déployés dans les eaux territoriales turques faute d'autorisation d'Ankara, a appris l'AFP mardi de sources concordantes.

Malgré des demandes de déploiement par le commandant allemand du groupement maritime de l'Otan dépêché en mer Egée à la suite de l'adoption la semaine dernière du mandat de l'opération par l'Alliance, dont fait partie la Turquie, "les Turcs ont refusé" ce week-end que les navires entrent dans leurs eaux territoriales, a indiqué une source diplomatique à l'AFP. Ses propos ont été confirmés par un autre diplomate.

"Le mandat a clarifié un peu les choses, mais pas le problème de l'entrée dans les eaux territoriales turques", a-t-elle commenté. "Depuis le début, on sait que les Turcs sont pénibles et vont être pénibles" sur ce sujet.

Les autorités turques "ont demandé que le commandant allemand", le contre-amiral Jörg Klein, "aille à Ankara pour déterminer la zone où il pourrait se déployer", a précisé la source diplomatique.

"Maintenant ça se négocie entre les Allemands et les Turcs", a-t-elle ajouté, alors que la flotte de l'Otan déjà présente en mer Egée est commandée par un navire allemand.

Par ailleurs, malgré les assurances d'officiels allemands et grecs à ce sujet, la Turquie "ne montre pas ou peu d'engouement" pour reprendre des réfugiés secourus par les navires de l'Otan dans le cadre de l'opération, observe cette source.

Le projet de cette mission de surveillance frontalière, une première pour l'Otan qui avait jusqu'à présent refusé de s'impliquer directement dans la pire crise migratoire en Europe depuis 1945, avait été présenté par la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, à l'issue d'une rencontre à Ankara le 8 février.

Trois jours plus tard, les 28 ministres de la Défense de l'Alliance atlantique avaient donné leur feu vert pour lancer les préparatifs de l'opération et immédiatement dépêché une flottille composée de trois navires dans la zone.

La question de la zone d'opérations est très sensible entre la Grèce et la Turquie dont les côtes sont parfois distantes d'à peine une dizaine de kilomètres. Les deux pays se querellent depuis des décennies sur des questions de souveraineté, ce qui provoque des incidents entre avions de combat au-dessus de la mer Egée, sans parler de la question chypriote.

Avec AFP

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