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Peine de prison alourdie pour une militante marocaine des droits humains


Placée en détention depuis le 23 mars, postait régulièrement des publications critiques à l'encontre des autorités sur les réseaux sociaux. (photo d'illustration)
Placée en détention depuis le 23 mars, postait régulièrement des publications critiques à l'encontre des autorités sur les réseaux sociaux. (photo d'illustration)

La justice marocaine a porté mercredi en appel à trois ans de prison ferme la peine prononcée contre la militante des droits humains Saida El Alami, condamnée notamment pour "outrage envers un corps constitué" sur internet, selon sa défense.

"C'est une décision injuste. Saida El Alami s'est exprimée dans le cadre de sa liberté d'expression, instituée dans la Constitution", a déclaré à l'AFP son avocate Souad Brahma. La défense prévoit de saisir la Cour de cassation.

Placée en détention depuis le 23 mars, Saida El Alami, qui se présente comme une "dissidente politique" sur Facebook, postait régulièrement des publications critiques à l'encontre des autorités sur les réseaux sociaux. Elle avait notamment dénoncé des responsables des services de sécurité et la corruption au sein de la justice, selon Amnesty International.

Cette femme de 48 ans était poursuivie pour "outrage envers un corps constitué", "outrage envers des fonctionnaires publics dans l'exercice de leurs fonctions", "atteinte à la justice" et "diffusion de fausses allégations". Elle avait été condamnée le 29 avril à deux ans de prison ferme en première instance, une peine assortie d’une amende de 5.000 dirhams (470 euros), devant un tribunal de Casablanca.

Membre du collectif "Femmes marocaines contre la détention politique", la militante a affiché son soutien à des journalistes et activistes marocains condamnés par la justice et emprisonnés, comme Omar Radi et Soulaimane Raissouni.

Après l'arrestation de Mme El Alami, Amnesty avait demandé aux autorités marocaines "de mettre fin aux poursuites visant des militant·e·s qui ont critiqué des personnalités publiques, des représentant·e·s ou des institutions de l’État, et de veiller à ce que les citoyen·ne·s soient libres d’exprimer leurs opinions sans craindre de représailles".

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