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Deux ans ferme pour une militante marocaine


Amnesty International a dénoncé un "durcissement du harcèlement visant les défenseur·e·s des droits humains" au Maroc.
Amnesty International a dénoncé un "durcissement du harcèlement visant les défenseur·e·s des droits humains" au Maroc.

Un tribunal marocain a condamné vendredi la militante des droits humains Saida El Alami à deux ans de prison ferme notamment pour "outrage envers un corps constitué", a-t-on appris auprès de sa défense.

Placée en détention depuis le 23 mars, Mme Alami – qui se présente comme une "dissidente politique" sur Facebook – postait régulièrement des publications critiques à l'encontre des autorités sur les réseaux sociaux.

Cette femme de 48 ans, active sur les réseaux sociaux, était poursuivie pour "outrage envers un corps constitué", "outrage envers des fonctionnaires publics dans l'exercice de leurs fonctions", "atteinte à la justice" et "diffusion de fausses allégations".

"Le tribunal de première instance de Casablanca a condamné Saida El Alami à deux ans de prison ferme, une peine assortie d'une amende de 5.000 dirhams (près de 474 euros)", a déclaré à l'AFP son avocate Me Souad Brahma, qui compte faire appel.

Membre du collectif "Femmes marocaines contre la détention politique", la militante a affiché son soutien à des journalistes et activistes marocains condamnés par la justice, comme Omar Radi, début mars, et Soulaimane Raissouni, fin février.

Amnesty International a dénoncé récemment dans un communiqué un "durcissement du harcèlement visant les défenseur·e·s des droits humains" au Maroc, citant notamment le cas de Mme El Alami.

Lundi, un autre militant marocain des droits humains, Rabie Al Ablaq, a été condamné à quatre ans de prison ferme pour "offense" envers le roi Mohammed VI sur les réseaux sociaux. Resté en liberté provisoire, il a fait appel du jugement.

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