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Les marchés toujours moroses malgré le lancement du fonds de soutien de la zone euro


Les opérateurs restent incertains après que la Grande-Bretagne et l'Allemagne aient annoncé de nouvelles mesures d'austérité, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) soulignait que la crise actuelle de la zone euro résulte de politiques budgétaires non viables dans certains pays.

En Europe, regain d’incertitudes après l’annonce par le nouveau Premier ministre britannique, David Cameron qu’en l’absence de mesures d’austérité draconiennes, Londres pourrait se retrouver dans la même situation que la Grèce. Même la mise en route du fonds de soutien pour les pays membres de la zone euro qui connaissent de graves problèmes financiers n’a pas réconforté les opérateurs.

M. Cameron a déclaré lundi que les difficultés budgétaires du Royaume-Uni sont bien supérieures à ce qu’on croyait, et que pour éviter une crise comme celle que vient de connaitre la Grèce , le gouvernement doit initier d’importantes compressions budgétaires qui n’épargneront aucune tranche de la population.

Après la crise financière et la récession, l'État britannique a été obligé d'emprunter 156 milliards de livres l'année dernière pour boucler son budget, ce qui a entraîné un déficit public équivalent à 11,4 % du PIB.

La crise en Grèce est un avertissement de ce qui peut arriver lorsqu’un pays « perd sa crédibilité » ou qu’un gouvernement prétend que les décisions difficiles peuvent êtres évitées d'une manière ou d'une autre, a expliqué M. Cameron, en présentant les coupures budgétaires envisagées. Le Premier ministre a estimé que les dépenses publiques ont beaucoup trop augmenté durant la période lors de laquelle le Labour était au pouvoir.

De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé un plan de réduction des dépenses et de relèvement de certaines taxes qui doit permettre de ramener d'ici 2013 le déficit budgétaire de l'Allemagne dans les limites fixées par l'Union européenne (UE). Ces mesures visent à économiser plus de 13 milliards de dollars pour réduire un déficit budgétaire qui devrait dépasser 5% du produit intérieur brut (PIB) cette année.

Le Fonds monétaire international (FMI) n’est guère plus optimiste concernant la santé fiscale de la zone euro. Dans un document remis lundi à Luxembourg aux ministres des Finances de la zone euro, et publié à Washington, le FMI soulignait que la crise actuelle de la zone euro résulte de politiques budgétaires non viables dans certains pays, de retards dans la réparation du système financier, de progrès insuffisants pour établir la discipline et la souplesse nécessaires à un bon fonctionnement de l'union monétaire, et d'une gouvernance déficiente de la zone.

Néanmoins, lors d’un point de presse au Luxembourg, le directeur général du FMI M.Dominique Strauss-Kahn a relativisé les problèmes économiques européens.

« Je pense que la réaction européenne a été une réaction forte, puissante, organisée », a-t-il dit aux journalistes, se félicitant en particulier que le fonds de soutien aux pays de la zone euro commence à être finalisé lors de la réunion de l'Eurogroupe à Luxembourg lundi.

Ce fonds prévoit des garanties de prêts apportées par les différents pays de la zone euro pour 440 milliards d'euros. Le dispositif sera complété par des prêts du FMI et de l'UE, portant le total disponible si nécessaire à 750 milliards d'euros.

Par ailleurs, même si le niveau d’endettement de la zone euro reste élevé, il n’est pas exceptionnel par rapport au reste du monde, a ajouté M. Strauss-Kahn.

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