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Marche du groupe "Bring back our girls" en pleine campagne électorale


Le groupe "Bring Back our Girls" lors d'une marche de protestation à Abuja, le 20 janvier 2019. (VOA/Gilbert Tampa)
Le groupe "Bring Back our Girls" lors d'une marche de protestation à Abuja, le 20 janvier 2019. (VOA/Gilbert Tampa)

A moins d’un mois de la présidentielle au Nigeria, le groupe "Bring Back our Girls" a organisé une marche de protestation dimanche à Abuja pour mettre la pression sur les autorités fédérales.

"Monsieur le Président, nous ne voulons plus d’excuses! Monsieur le Président, agissez maintenant! Monsieur le Président, nous voulons des résultats!", sont quelques slogans de la marche pacifique du groupe "Bring back our girls" à Abuja.

Plusieurs dizaines de personnes, dont la majorité en provenance du Nord-Est, ont réclamé la libération des 112 filles de Chibok encore portées disparues.

Marche de protestation de Bring Back our Girls à Abuja
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"Nous marchons parce qu’il y a presque cinq ans que les filles de Chibok ont été enlevées dans leur école", a rappelé Iditte Yassine, membre du groupe "Bring back our girls".​

"Après cette tragédie, ce gouvernement a promis de faire libérer toutes les filles après son arrivé au pouvoir et de mettre fin aux enlèvements. Mais sous cette administration, il y a eu le kidnapping de Dapchi et 112 filles de Chibok restent toujours détenues", a-t-elle déploré.

Durant les quatre années écoulées, le groupe est resté au-devant de la scène, organisant des manifestations de rue pour la libération des filles enlevées à Chibok en avril 2014.

Le groupe "Bring Back our Girls" lors d'une marche de protestation à Abuja, le 20 janvier 2019. (VOA/Gilbert Tampa)
Le groupe "Bring Back our Girls" lors d'une marche de protestation à Abuja, le 20 janvier 2019. (VOA/Gilbert Tampa)

Obosso Aribarka, originaire de Chibok, vit dans un camp de déplacés. Il se souvient des circonstances de l’enlèvement: "J’ai quitté Maiduguri pour venir protester contre ce qui est arrivé aux filles de Chibok et au village de Chibok en général", explique-t-il. "C’est un incident malheureux. Ils ont détruit toutes les écoles. Il n’existe aucune école secondaire dans notre communauté. Toutes les écoles ont été brulées et certains de nos habitants ont été tués."

L’armée nigériane affirme avoir affaibli techniquement Boko Haram mais la situation sur le terrain est encore loin de satisfaire les populations de la région, comme l'a dit Mohamed Umaru à VOA Afrique, qui vit désormais dans un camp de déplacés à la périphérie d’Abuja.

"Nous vivons une expérience difficile avec les terroristes de Boko Haram. Ils nous pourchassent tous les jours et détruisent notre région. Ils tuent tout le monde là-bas. C’est pourquoi nous avions fui la région pour venir à Abuja. Nous n’avons rien d’autre à dire, nous voulons juste retrouver nos filles", a-t-il souligné.

Sur les 276 lycéennes enlevées, 57 sont parvenues à s'enfuir peu après le raid. 107 ont été libérées en 2016 et 2017 après des négociations entre le gouvernement et Boko Haram et 112 sont toujours portées disparues.

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