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Répression d'une manifestation dénonçant des agressions sexuelles de la police au Malawi


Le Malawi fait face à une vague de protestations depuis que le président Peter Mutharika a obtenu un deuxième mandat en mai, la plupart se terminant par des violences.
Le Malawi fait face à une vague de protestations depuis que le président Peter Mutharika a obtenu un deuxième mandat en mai, la plupart se terminant par des violences.

La police a fait usage de gaz lacrymogène jeudi à Lilongwe, la capitale du Malawi, lors d'une manifestation de milliers de personnes qui protestaient contre les agressions sexuelles dont sont soupçonnés des policiers.

Selon un rapport de la semaine dernière de la commission du Malawi des droits humains, 17 femmes et mineures ont été agressées sexuellement en représailles à la mort, le 8 octobre, d'un policier à Msunde (centre) en marge de manifestations post-électorales.

Les victimes ont "été violemment battues, se sont vu peloter les seins et le vagin, ont été dévêtues alors qu'elles étaient entre les mains de la police", affirme le rapport.

Quatre des victimes avaient moins de 18 ans et huit ont été violées, selon la même source.

Jeudi, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue à Lilongwe pour demander l'arrestation immédiate des policiers qui seraient impliqués.

Mais les forces de police sont rapidement intervenues en ayant recours au gaz lacrymogène.

Le porte-parole de la police, James Kadadzera, a justifié cette intervention musclée par des incidents lors du parcours de la manifestation.

Il a fait état "d'au moins sept commerces et cinq véhicules vandalisés par les manifestants" et des jets de pierres contre des policiers, qui ont fait six blessés. La police a procédé à 17 arrestations.

Selon un des responsables de la manifestation, Billy Mayaya, la police a fait usage de gaz lacrymogène au début du défilé. "Nous marchions pacifiquement quand nous avons été soudainement pris en embuscade" par la police, a-t-il expliqué.

"La manifestation a cependant pu se poursuivre pacifiquement et nous avons pu présenter" une pétition au quartier général de la police pour réclamer l'arrestation des policiers soupçonnés des agressions, a-t-il ajouté.

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