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Libye: projet de résolution discuté au Conseil de sécurité de l'ONU


Le texte discuté au Conseil de sécurité réclame aux belligérants de "s'engager à un cessez-le-feu durable et permanent".
Le texte discuté au Conseil de sécurité réclame aux belligérants de "s'engager à un cessez-le-feu durable et permanent".

Le Conseil de sécurité de l'ONU discute d'un projet de résolution réclamant "un cessez-le-feu permanent" en Libye et demandant au secrétaire général des propositions pour sa surveillance incluant "la possibilité de contributions d'organisations régionales", selon le texte obtenu lundi par l'AFP.

Une réunion du Conseil de sécurité sur la Libye est prévue mercredi mais plusieurs diplomates restent dubitatifs sur une adoption dès ce jour-là. Il s'agirait de la première résolution sur la Libye adoptée par le Conseil de sécurité depuis le lancement le 4 avril d'une offensive par les troupes du maréchal Khalifa Haftar pour s'emparer de Tripoli.

Depuis dix mois, le Conseil n'a montré que des divisions sur ce dossier, certains de ses membres soutenant politiquement ou militairement l'un ou l'autre camp dans le conflit.

Dans le document rédigé par le Royaume-Uni et faisant toujours l'objet de négociations, le Conseil "endosse" les conclusions du sommet international tenu le 19 janvier à Berlin et "réclame une application totale par tous les Etats membres de l'embargo sur les armes" imposé en 2011. Il "demande à nouveau à tous les Etats membres de ne pas intervenir dans le conflit ou de prendre des mesures qui l'exacerbent".

Dimanche, une semaine après le sommet de Berlin, la mission de l'ONU en Libye s'est plainte de "violations flagrantes et persistantes de l'embargo sur les armes" au profit des deux parties malgré les engagements pris en Allemagne.

Le texte discuté au Conseil de sécurité réclame aux belligérants de "s'engager à un cessez-le-feu durable et permanent". Il évoque "une séparation des forces" et des "mesures de confiance" à définir par la commission militaire conjointe en gestation, formée de cinq membres issus du camp Haftar et de cinq membres représentant le gouvernement d'union (GNA) basé à Tripoli.

"Les contributions d'organisations régionales" à la surveillance d'un cessez-le-feu mentionnées dans le projet de résolution visent implicitement celles qui pourraient être apportées par l'Union européenne et par l'Union africaine.

En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée entre le GNA reconnu par l'ONU et appuyé surtout par la Turquie, et le maréchal Haftar, homme fort de l'Est libyen soutenu notamment par la Russie, les Emirats arabes unis ou l'Egypte.

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