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Des pays s'engagent contre la détention de migrants en Libye


Des migrants détenus à la base d'Abosetta à Tripoli, en Libye le 10 mai 2017.
Des migrants détenus à la base d'Abosetta à Tripoli, en Libye le 10 mai 2017.

Les représentants du groupe de contact sur la route migratoire en Méditerranée centrale ont décidé lundi d'améliorer les conditions des migrants dans les centres de détention en Libye, tout en promouvant des alternatives à cette solution.

Cette décision est le résultat d'une réunion à Berne, en Suisse, à laquelle ont participé des représentants des ministres de l'Intérieur ou autres représentants de treize pays européens et africains, dont la Libye.

"Les participants veulent répondre aux défis posés par la situation dramatique le long de la route migratoire vers l'Afrique du Nord, en améliorant la prévention du trafic des migrants, la lutte contre la traite des êtres humains et le soutien au retour volontaire vers les pays d'origine", a indiqué le ministère suisse de la Police et Justice dans un communiqué.

Ces divers éléments figurent dans la "déclaration d'intention" adoptée par le groupe de contact, qui s'était déjà réuni en mars à Rome et en juillet à Tunis, avant d'être accueilli cette fois-ci en Suisse.

Le groupe de contact a convenu cette fois de développer "en étroite collaboration avec les autorités libyennes, des capacités permettant de contrôler la situation des migrants et réfugiés dans les centres de détention dans le but d'améliorer les conditions de détention et d'assurer le respect des droits de l'homme internationaux et des normes humanitaires".

Il a décidé aussi de déployer "des efforts pour assurer une libération prioritaire des réfugiés et migrants vulnérables" et d'assurer un "accès sûr à tous les migrants se trouvant dans des centres de détention le long de la route de la Méditerranée centrale".

Les treize pays, parmi lesquels figurent la France, l'Allemagne, la Libye, l'Algérie, la Tunisie, le Mali et le Niger, entendent aussi faciliter les procédures pour le retour volontaire, développer et améliorer les systèmes d'asile existant dans les pays de transit ou encore renforcer la traite des êtres humains.

Ils souhaitent aussi soutenir les programmes de réinstallation pour les réfugiés déjà présents en Libye.

Selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 156.000 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer depuis le 1er janvier (contre près de 341.000 durant la même période en 2016), dont 73% en Italie. Près de 3.000 sont morts en tentant la traversée.

Dimanche, l'ONU a annoncé la première évacuation de migrants africains extrêmement vulnérables qui étaient coincés en Libye. Ces 25 migrants originaires d'Érythrée, d'Éthiopie et du Soudan ont été évacués au Niger, le temps que leurs demandes de réinstallation soient examinées.

Avec AFP

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