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Libération d'un journaliste arrêté à Uvira dans le Sud-Kivu


Le journaliste arrêté, Toyi Murefu, en chemise blanche en studio, à Bukavu, en RDC. (VOA/Ernest Muhero)
Le journaliste arrêté, Toyi Murefu, en chemise blanche en studio, à Bukavu, en RDC. (VOA/Ernest Muhero)

Le journaliste de la radio et télévision "Le messager du peuple" à Uvira, Toyi Mirefu, arrêté lundi, vient d'être libéré après avoir passé une nuit en prison.

Selon Eli Kalembire, chef de programme de ce média de proximité, Toyi Mirefu a été arrêté par les militaires FARDC et acheminé à l'auditorat militaire de garnison d'Uvira au moment où il filmait la scène d'un braquage qui a mal tourné lundi au quartier Mulongwe.

Le journaliste a remercié ses soutiens dans un message Facebook.

Deux personnes avaient été tuées, dont un agent de la banque "FBN Bank" commis à la société Vodacom. Un des assaillants avait été tué par un policier de garde.

>> Lire aussi : Un journaliste relâché après six heures de détention à Kinshasa

Le directeur de la radio Kifara Mutere confirme que tous les biens du journaliste lui ont été restitués y compris sa caméra, mais sa libération a été conditionnée par le paiement d'une amende.

Selon le chef de programme, l'inspecteur militaire qui s'est chargé du dossier lui a reproché l'infraction de filmer une enquête qui est en cours de procédure, punissable par le code pénal militaire congolais à son article 231 selon l'inspecteur.

Dans la corporation des journalistes UNPC, une chaîne de solidarité était déjà en gestation à Bukavu et Uvira pour faire face à ce que certains qualifient de "musellement de la presse" en réduisant l'accès à l'information.

>> Lire aussi : Libération d'un journaliste arrêté pour diffusion de "fausses informations" en RDC

La radio Le messager du peuple est une radio communautaire émettant à Uvira depuis 2005. Sa télévision a commencé ses programmes depuis janvier 2018.

Uvira devient de plus en plus une zone difficile pour la presse. En 2017, au moins quatre journalistes ont été arrêtés sur place dans l'exercice de leur travail.

Un correspondant burundais de la Deusche Welle avait passé plus de cinq jours en prison et un correspondant de VOA Swahili avait été également interpellé, verbalisé puis relâché, grâce à l'implication de Journaliste en danger (JED).

Ernest Muhero, correspondant à Bukavu

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