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Libération d'une Salvadorienne détenue 5 ans pour avortement


Manifestation devant un tribunal pour la libération de femmes qui purgent de longues peines de prison pour avortement présumé, à San Salvador, le 13 décembre 2017. L'avortement est illégal dans toutes les situations au Salvador. (AP/Salvador Melendez)
Manifestation devant un tribunal pour la libération de femmes qui purgent de longues peines de prison pour avortement présumé, à San Salvador, le 13 décembre 2017. L'avortement est illégal dans toutes les situations au Salvador. (AP/Salvador Melendez)

La justice salvadorienne a libéré Cindy Erazo, condamnée en 2015 à 30 ans de prison pour homicide aggravé après un accouchement prématuré, en application de la loi stricte sur l'avortement en vigueur au Salvador.

"Cindy a retrouvé la liberté, après avoir subi un procès injuste et avoir passé plusieurs années de sa vie en prison pour quelque chose qu'elle n'avait pas commis", a déclaré mercredi Morena Herrera, coordinatrice d'une organisation qui lutte pour la dépénalisation de l'avortement au Salvador, l'Agrupacion Ciudadana por la Despenalizacion del Aborto.

Cindy Erazo est sortie mardi d'une prison salvadorienne. L'affaire remonte à août 2014, lorsque la jeune femme a subi un accouchement prématuré avec hémorragie dans les toilettes d'un centre commercial de la périphérie est de San Salvador.

Le Salvador a adopté dans les années 90 une législation draconienne qui interdit l'interruption de grossesse en toutes circonstances, même en cas de risque pour la vie de la femme.

En avril 2015, Cindy Erazo a donc été condamnée à 30 ans de prison pour homicide aggravé. Après un recours de sa défense devant la Cour suprême de justice du Salvador, la peine a été réduite à 10 ans en 2016.

Elle a bénéficié pour bonne conduite de la possibilité prévue par la loi de sortir de prison après avoir purgé la moitié de sa peine. "Nous sommes heureuses de la libération de Cindy, qui est une victoire de plus pour les femmes qui sont en prison et sont accusées injustement après avoir subi des urgences obstétrique", a déclaré Morena Herrera.

Selon des organisations de défense des droits des femmes, 18 femmes sont actuellement détenues au Salvador en raison de cette loi particulièrement répressive après avoir été condamnées pour interruption de grossesse.

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