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Les survivants des explosions de Brazzaville expulsés d'un site de relogement


La police somme les sinistrés du 4 mars 2012 de quitter les logements de Kintele, le 18 août 2020. (Arsène SEVERIN/VOA)
La police somme les sinistrés du 4 mars 2012 de quitter les logements de Kintele, le 18 août 2020. (Arsène SEVERIN/VOA)

Des victimes des explosions d'un dépôt de munitions de l'armée à Brazzaville qui avaient fait près de 300 morts en 2012, ont dénoncé jeudi leur expulsion par les autorités d'un site où ils avaient été relogés.

"Nous sommes un collectif de 39 familles sinistrées. Des agents de l’ordre ont envahi notre site que nous occupons depuis 2014 et nous ont intimé l’ordre de libérer les lieux", a déclaré Maurice Lenoua, leur porte-parole.

En 2012, l'explosion d'un dépôt de munition de l'armée dans le quartier Mpila, dans le nord de Brazzaville, avait fait près de 300 morts, plus de 2.500 blessés et plus de 17.000 sans abris.

Les sinistrés avaient ensuite été relogés par les autorités à Kintélé, dans la banlieue nord de la capitale congolaise, en 2014.

"La mairie de Kintélé, créée seulement en 2017 et qui nous a trouvés ici, nous demande de signer des contrats de bail pour nous faire passer du statut de sinistrés à celui de locataires", considéré comme précaire, a dénoncé M. Lenoua.

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Pour protester contre ces expulsions débutées lundi, un groupe de sinistrés a manifesté sa colère, mardi et mercredi, en barricadant une artère principale de Brazzaville. Les manifestants ont également incendié des pneus.

Interrogées, les autorités municipales accusent les sinistrés de s'être installés illégalement sur un terrain de la mairie.

"Ils ne sont plus sur le site qui leur a été affecté, mais dans un autre où ils ont procédé à des actes de vandalisme", a affirmé un responsable de cette municipalité dirigée par Stella Mensah Sassou Nguesso, fille du président congolais Denis Sassou Nguesso.

"Nous avons exigé des contrats de bail parce que ce site appartient à la mairie et nous devons savoir qui occupe quoi", a ajouté cette source qui a préféré l'anonymat.

Dans le quartier en question, le dispositif policier a été renforcé, a constaté un journaliste de l'AFP.

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