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Les "sacrifices" des écoliers de Soweto n'ont pas été "en vain", a déclaré Zuma


Le président Jacob Zuma de l'Afrique du Sud, 17 mars 2016.
Le président Jacob Zuma de l'Afrique du Sud, 17 mars 2016.

"L'Afrique du Sud est un bien meilleur endroit qu'à l'époque où ces élèves (NDRL, de Soweto) se sont révoltés pour dire ‘trop, c'est trop’ en juin 1976, mais le combat continue", a déclaré le président sud-africain lors du 40e anniversaire du soulèvement sanglant de Soweto.

Jacob Zuma a tenu son discours au stade de Soweto, township du sud de la métropole Johannesburg et théâtre il y a 40 ans d'un tournant décisif dans la lutte contre l'apartheid.

"Selon l'idéologie de l'apartheid, les blancs étaient par nature supérieurs et les noirs étaient intrinsèquement inférieurs", a-t-il.

"Le combat et les sacrifices des écoliers de 1976 n'ont pas été en vain. L'Afrique du Sud est un bien meilleur endroit qu'à l'époque où ces élèves se sont révoltés pour dire ‘trop, c'est trop’ en juin 1976, mais le combat continue", a-t-il lancé dans son discours retransmis à la télévision.

Le 16 juin 1976, des milliers d'écoliers et d'étudiants de Soweto envahissent les rues du ghetto noir pour protester contre l'introduction d'un enseignement entièrement dispensé en afrikaans, la langue de l'oppresseur blanc. Les gamins en uniforme d'écoliers brandissent des slogans improvisés peints sur des cartons: "Au diable l'afrikaans", "L'afrikaans pue".

Sur VOA Afrique, le professeur à l’Institut de droit international et comparé à l’UNISA, André Thomashaussen a parlé d'une espece de "printemps africain bien avant le printemps arabe".

André Thomashaussen joint par Eric Manirakiza
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La police panique et tire sur les écoliers.

L'Afrique du Sud s'enfonce alors dans des violences inédites depuis l'instauration du régime ségrégationniste en 1948.

Quarante ans plus tard, le bilan précis des violences du 16 juin 1976 n'est pas toujours connu, mais en quelques mois, la répression a fait au moins 500 morts.

Jeudi à Soweto, le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déposé une gerbe au mémorial d'Hector Pieterson, le premier écolier à tomber sous les balles, à 13 ans. La photo en noir et blanc de son cadavre porté par un camarade en larmes, au côté de sa soeur effrayée, a fait le tour du monde et suscitée l'indignation internationale.

Le 16 juin est aujourd'hui un jour férié en Afrique du Sud, baptisé jour de la jeunesse.

Avec AFP

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