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Les républicains offrent de relever à court terme le plafond de la dette


Le leader républicain John Boehner (à dr.) a offert jeudi un relèvement à court terme du plafond de la dette publique des Etats-Unis
Le leader républicain John Boehner (à dr.) a offert jeudi un relèvement à court terme du plafond de la dette publique des Etats-Unis
Les législateurs républicains offraient jeudi de relever à court terme le plafond de la dette publique, afin d’éviter aux Etats-Unis de se retrouver en défaut de paiement.

John Boehner, le président de la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, a demandé à ses collègues de relever le plafond de la dette, actuellement fixé à 16 700 milliards de dollars, afin que les Etats-Unis puissent continuer d’emprunter pour payer leurs factures jusqu’au 22 novembre 2013.

Cette extension pourrait donner aux républicains la possibilité de négocier des réductions de dépenses avec l’administration Obama, qui a appelé à une augmentation de la capacité d'emprunt sans conditions.

Les principaux dirigeants républicains du Congrès devaient discuter de la question avec leurs homologues démocrates et le président Barack Obama d’ici à la fin de journée.

A noter que toute augmentation du pouvoir d'emprunt ne résoudrait pas pour autant l’autre dilemme financier de Washington, à savoir l’arrêt partiel du gouvernement, faute de loi fiscale, qui en est à sa 10ème journée.

Le secrétaire américain au Trésor, Jack Lew, a dit devant une commission sénatoriale que le pays atteindra sa limite d'emprunt en une semaine, et que ce serait une « grave erreur » de ne pas l'augmenter. D'ici jeudi prochain, a-t-il souligné, le Trésor aura à peine 30 milliards de dollars en main et quelques recettes, ce qui sera insuffisant pour payer toutes ses factures.

Le gouvernement ne devrait pas avoir à faire des « choix risqués », a poursuivi M. Lew, lorsqu'il utilise sa trésorerie disponible pour payer les détenteurs d'obligations d'État, les pensions et les prestations de santé dus à des Américains âgés, ou encore l'aide aux anciens combattants ou aux entreprises qui fournissent des services au gouvernement.

« Les Etats-Unis ne devraient pas être mis dans une telle position de devoir faire des choix périlleux pour notre économie et nos citoyens » a souligné M. Lew. « Il est impossible de connaitre exactement l’ampleur du dommage irréversible qu’une telle approche pourrait avoir sur notre économie et les marchés financiers », a averti le secrétaire au Trésor. Il n’a pas précisé toutefois de combien exactement M. Obama veut relever le plafond de la dette, si ce n’est que, de préférence, il faudrait couvrir les besoins d'emprunt pour une plus longue période.

Le débat sur l'augmentation du plafond de la dette des Etats-Unis est au centre de la fermeture partielle du gouvernement en raison de l'impasse entre M. Obama et les dirigeants démocrates d’un côté, et leurs adversaires républicains au Congrès de l’autre, sur les priorités de dépenses et la mise en œuvre de la réforme de l’assurance-maladie.

Le sénateur Max Baucus, le président démocrate de la Commission des finances du Sénat, a déclaré que la fermeture partielle du gouvernement « a eu un effet perturbateur, et que le risque était la crise cardiaque financière ».

De son côté, le républicain Orrin Hatch a reproché à M. Obama de ne pas négocier sur les questions de dépenses publiques tout en exigeant le relèvement de la limite d'endettement du pays sans conditions préalables. Il a noté qu'en 2006, alors que M. Obama était sénateur, il avait lui-même critiqué un projet de relèvement du plafond de la dette, sous la présidence du républicain George W. Bush. Et d’ajouter que la capacité d'emprunt a été augmentée à sept reprises au cours du mandat de M. Obama à la Maison Blanche.
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