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Les quatre suspects déférés au parquet après l'attentat du Caire


À l'intérieur de l'église attaquée, au centre du Caire, le 11 décembre 2016.
À l'intérieur de l'église attaquée, au centre du Caire, le 11 décembre 2016.

Les quatre suspects de l'attentat contre une église copte du Caire qui a fait 25 morts dimanche, ont été déférés au parquet de sûreté de l'Etat qui devrait décider de leur régime de garde-à-vue, a t-on appris mardi auprès d'un responsable du parquet.

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi lui-même avait annoncé lundi, lors des funérailles des victimes, l'arrestation de trois hommes et une femme, dans le cadre de l'enquête sur l'attentat.

L'un d'entre eux, Rami Mohamed Abdel Hameed Abdel Ghani, est soupçonné d'avoir caché les explosifs et d'avoir logé et préparé le kamikaze.

Au terme de 24 heures de garde-à-vue, la police doit déférer les suspects au parquet qui décide alors de la durée totale de leur garde-à-vue. Celle-ci peut durer jusqu'à 15 jours renouvelables.

M. Sissi avait également révélé lundi le nom du kamikaze présumé responsable de l'attentat. Il s'agit de Mahmoud Chafiq Mohamed Mostafa, 22 ans. C'est l'ADN qui a permis de l'identifier, selon les autorités.

Les autorités ont également diffusé lundi soir une vidéo montrant un homme s'approchant à pied de l'église avant que l'explosion ne se produise.

Dans une interview à la chaîne privée al-Mehwar, la soeur du kamikaze présumé a affirmé qu'il "était au Soudan depuis deux ans" et qu'il appelait sa famille systématiquement. Selon elle, "il s'est enfui au Soudan car il avait été accusé injustement" dans un procès.

Selon le ministère de l'Intérieur, le kamikaze présumé avait été arrêté en 2014 alors qu'il assurait la sécurité des manifestations des Frères musulmans. Il avait été remis en liberté la même année.

Depuis, il était recherché dans le cadre de deux autres dossiers, datant de 2015 et en lien avec des groupes fondamentalistes musulmans, a indiqué la même source.

Dans un communiqué lundi soir, le ministère de l'Intérieur a accusé les dirigeants des Frères musulmans établis au Qatar d'avoir entraîné et financé les auteurs de l'attentat.

De leur côté, les Frères musulmans ont nié toute implication dans cette attaque, qui n'avait toujours pas été revendiquée mardi.

Deux ceintures explosives et des produits permettant la fabrication d'engins explosifs ont été retrouvés, dans une planque appartenant au kamikaze présumé.

Les autorités continuent de rechercher d'autres suspects. Parmi eux, Mohab Mostafa el-Sayed Qassem, surnommé "Le Docteur", qui dirigeait le groupe.

Avec AFP

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