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Les pays du G5 Sahel veulent plus de coopération avec l'ONU


Un soldat de l'armée malienne monte la garde devant le poste de commandement du G5 Sahel à Sévaré, Mali, le 30 mai 2018.
Un soldat de l'armée malienne monte la garde devant le poste de commandement du G5 Sahel à Sévaré, Mali, le 30 mai 2018.

Les chefs d'Etat du G5 Sahel réunis pour un sommet mardi à Ouagadougou ont répété leur "préoccupation" face aux attaques jihadistes et redemandé un effort, notamment financier, des Nations unies, lors de leur déclaration finale.

"Les chefs d'État plaident en la faveur d'une coopération plus étroite entre le G5 Sahel et les Nations unies et réitèrent" leur demande de placement de "la force conjointe du G5 Sahel sous le chapitre 7 de la charte des Nations unies".

Le chapitre 7 autorise le recours à la force mais prévoit aussi des mesures si un "État se trouve en présence de difficultés économiques particulières", alors que les cinq pays membres du G5 (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) font partie des plus pauvres au monde.

Mahamadou Issoufou, président du Niger, président sortant du G5 Sahel, a souligné lors d'un point presse qu'il fallait "travailler", pour rechercher "un mécanisme pérenne de financement de cette force", citant lui aussi le Chapitre 7.

Pour lui, le G5 a "réaffirmé sa détermination et sa volonté à poursuivre le combat contre le terrorisme sur toutes ses formes: sur le plan militaire, économique parce c'est sur le terreau de la pauvreté que prospère le terrorisme et aussi sur le plan idéologique sur l'ensemble de l'espace du G5 Sahel".

Dans leur communiqué, les chefs d'Etat soulignent que la force militaire ne peut être la solution unique face à la menace jihadiste, et "appellent la communauté internationale" à "soutenir les efforts du G5 Sahel" dans "la sécurisation", mais aussi "le développement de son espace".

Les chefs d'Etat se sont également montrés inquiets "face à la recrudescence des conflits intercommunautaires dans certains pays". Les Peuls sont ainsi souvent accusés par des communautés locales d'être les complices des groupes jihadistes. Ces tensions, sur fonds de difficultés économiques, ont fait des dizaines de morts, au Mali et au Burkina notamment.

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