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Les militants pour la bonne gouvernance dénoncent les pressions sur la CPI


La Cour internationale de Justice de La Haye
La Cour internationale de Justice de La Haye
Alors que la Cour pénale international faisait interpeller quatre hommes pour subornation de témoins dans le cadre du procès pour crimes de guerre de l'ancien vice-président congolais, Jean- Pierre Bemba, actuellement jugé par la Cour pénale internationale (CPI), les ONG de défense des droits humains rappellent que personne ne doit s’estimer hors d’atteinte de la CPI.
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Bemba, le président du Mouvement de libération du Congo (MLC), est actuellement jugé par la CPI pour crimes contre l'humanité et des crimes de guerre qu'aurait commis sa milice au début des années 2000 en Centrafrique, dont des meurtres, viols et pillages.

L’impunité doit cesser, et les pressions de l’Union africaine (UA) en faveur de la suspension des poursuites de la CPI contre les chefs d’Etat en exercice sont des plus mal venues, affirme le juriste Eugene Bakama, président de l’ONG Club des Amis du droit du Congo.

« Les Etats africains partis au Statut de Rome ont confié la possibilité à cette Cour pénale internationale de poursuivre les crimes les plus graves dans le monde. Et la cour a engagé des poursuites en Afrique notamment contre des membres des Etats qui ont référé leur situation à la CPI », rappelle Maitre Bakama.

Le dilemme évoqué aujourd’hui, qui serait de choisir entre la stabilité et les poursuites contre un chef d’Etat en exercice, est un faux dilemme, estime le juriste. « Cela nous renvoie à la problématique de la paix et justice », rappelle-t-il. « Est-ce que par moment on doit privilégier la paix, ou privilégier la justice ? Nous pensons qu’il ne peut pas y avoir de paix sans justice, et que la paix se nourrit de justice », souligne Me Bakama.

C’est pourquoi les militants en faveur de la bonne gouvernance estiment que l’UA, à travers sa résolution appelant à la suspension des poursuites contre le président Uhuru Kenyatta, « ne permet pas à ce que justice soit faite », et sape l’état de droit.
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