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Les hôpitaux chinois débordés par les cas de Covid-19


Le système de santé chinois est submergé par la nouvelle vague de Covid-19.
Le système de santé chinois est submergé par la nouvelle vague de Covid-19.

Les médecins de la capitale chinoise, Pékin, affirment que les hôpitaux sont débordés; le pays étant aux prises avec une nouvelle vague d'infections au COVID-19. Il est à craindre que des patients ne soient renvoyés en raison du manque de lits et de ressources.

"L'hôpital est juste submergé de fond en comble. Donc, les urgences sont remplies de gens. Beaucoup d'entre eux ont été admis à l'hôpital, ils ne vont pas mieux en un jour ou deux, donc il n'y a pas Et donc les gens continuent de venir aux urgences, mais ils ne peuvent pas monter dans les chambres d'hôpital. Ils sont donc coincés aux urgencies”, a déclaré Howard Bernstein, médecin à l’hôpital Beijing United Family (Famille Unie de Beijing).

Un hôpital de Shanghai a dit la semaine dernière à son personnel de se préparer à une "bataille tragique" contre le COVID-19, car il s'attend à ce que la moitié des 25 millions d'habitants de la ville soient infectés d'ici la fin de la semaine après Noël.

Le système de santé chinois est mis à rude épreuve. Des travailleurs médicaux malades et même à la retraite dans les communautés rurales ont été rappelés pour soutenir les efforts locaux, selon les médias d'État. Nonobstant ces dispositions, la situation risquerait de s’empirer.

"En tant qu'établissement privé, nous ne refusons généralement jamais de patients. Et il est possible que nous en arrivions là [à devoir refuser des patients] parce que nous n'avons plus de lits ou assez de ressources pour traiter le patient", estime Sonia Jutard-Bourreau, médecin généraliste et chef à l’hôpital Raffles de Beijing.

Après des années d'application de mesures sévères pour éradiquer le coronavirus, l'abandon brutal du zéro-COVID par le président Xi Jinping face aux protestations et à une épidémie croissante a laissé la Chine vulnérable. Maintenant, le pays se démène pour éviter un effondrement de son système de santé publique.


"Il n'y avait pas de préparation, comme personne ne le savait. Par exemple, la décision a été prise dimanche et lundi, des gens se présentent aux urgences, disant que je n'ai pas besoin de scanner, je n'ai pas besoin de me faire tester. Et puis ils ont commencé à se présenter malades. Mais il n'y avait pas de stock de medicaments”, avance Howard Bernstein, médecin à l’ hôpital Beijing United Family Famille Unie de Beijing).

La Commission nationale chinoise de la santé (NHC) a confirmé 393.067 cas présentant des symptômes au 22 décembre. Beaucoup craignent d’être contaminés.

"La plupart des personnes avec lesquelles j'ai interagi ont été infectées ou ont été testées positives dans le passé. Selon mon estimation personnelle, (le pic d'infections) semble être arrivé plus tôt que prévu", affirme Yao Haohao, habitant de Shanghai de 41 ans.

Le NHC n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires de Reuters sur les préoccupations soulevées par le personnel médical dans cette histoire. La commission a déclaré qu'elle ne publierait plus les données quotidiennes du COVID-19 à partir de dimanche 25 décembre, au milieu de doutes quant à sa fiabilité.

La Chine n'a signalé aucun décès lié au COVID sur le continent pendant les six jours précédant dimanche, a annoncé dimanche le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies. Dans le même temps, les salons funéraires et les crématoriums du pays auraient eu du mal à répondre à la demande.

La société britannique de données sur la santé Airfinity a estimé la semaine dernière que la Chine connaissait plus d'un million d'infections et 5 000 décès par jour.

"Dans les circonstances actuelles, tout le monde risque d'être infecté (par le COVID-19), c'est inévitable. Il vaut mieux ne pas être trop inquiet. Nous ne pouvons pas l'éviter de toute façon, donc tout ce que nous pouvons faire est de prendre soin de notre propre santé. C'est comment je le vois", pense Wang Ti, habitant de Shanghai de 57 ans.

La Chine a restreint sa définition pour classer les décès comme liés au COVID, ne comptant que ceux impliquant une pneumonie ou une insuffisance respiratoire causée par le COVID.

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