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Les étudiants ivoiriens dénoncent le coût des frais d'inscription


Le secrétaire général de la FESCI appelle à la mobilisation contre les frais d'inscription, le 17 septembre 2017 à Abidjan, en Côte d'Ivoire. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)
Le secrétaire général de la FESCI appelle à la mobilisation contre les frais d'inscription, le 17 septembre 2017 à Abidjan, en Côte d'Ivoire. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)

En Côte d’Ivoire, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) dénonce le coût élevé des frais d'inscription dans les écoles et appelle à la mobilisation contre ces frais qui freinent, selon elle, la scolarisation de milliers d'enfants.

La FESCI s'oppose à la multiplicité des frais que doivent payer les parents pour l'inscription de leurs enfants. Des frais qui ne sont rien d'autres qu'une escroquerie selon Assi Fulgence Assi secrétaire général de la FESCI.

Reportage de Georges Ibrahim Tounkara, correspondant à Abidjan pour VOA Afrique
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"La plupart des lycées et collèges, après le paiement des 6000 francs CFA imposés par l'Etat à l'inscription, imposent parfois d'autres frais qui vont de 10 000 à 100 000 francs CFA", explique Assi Fulgence Assi secrétaire général de la FESCI, "cela est un obstacle à l'éducation de nombreux enfants. Nous avons interpellé les autorités sur cette situation".

La ministre de l'éducation nationale n'a pas mis de temps à réagir à ces accusations. Pour Kandia Camara, les frais fixés par l'Etat à l'inscription s'élève à 6000 francs CFA.

La ministre de l'éducation nationale Kandia Camara, le 17 septembre 2017 à Abidjan, en Côte d'Ivoire. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)
La ministre de l'éducation nationale Kandia Camara, le 17 septembre 2017 à Abidjan, en Côte d'Ivoire. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)

"En Côte d’Ivoire, les inscriptions se font en ligne dans les établissements secondaires. Les frais s’élèvent à 5000 francs CFA, la carte d’identité scolaire revenant à 1000 francs CFA, soit 6000 francs CFA au total", a déclaré la ministre.

Avant de poursuivre : "au primaire, les inscriptions sont gratuites. Quant aux cotisations des comités de gestion des établissements scolaires, Coges, elles sont fixées par l’assemblée des parents d’élèves de chaque école, à 3000 francs CFA au maximum pour le primaire et 5000 francsCFA au maximum pour le secondaire et par an. Elles sont soumises à la validation préalable des directeurs régionaux."

Selon un parent d'élèves, les familles "paient des frais fixés par l'Etat", mais pour les frais annexes, ce parent a payé "10 800 francs CFA", dénonçant "les abus".

"À chaque rentrée scolaire, il y a un petit comité qui se réunit pour fixer ces frais, c'est l'occasion pour eux de se faire de l'argent", accuse ce parent d'élèves. "C'est du devoir du ministre de défendre ses collaborateurs, mais que les autorités ouvrent les yeux sur ces pratiques".

Les étudiants membres de la FESCI manifestent contre les frais annexes à l'école, le 17 septembre 2017 à Abidjan, en Côte d'Ivoire. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)
Les étudiants membres de la FESCI manifestent contre les frais annexes à l'école, le 17 septembre 2017 à Abidjan, en Côte d'Ivoire. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)

​Selon la FESCI, chaque année ces frais annexes rapportent au moins 20 milliards de francs CFA aux établissements scolaires. La FESCI veut donc mobiliser les acteurs du système éducatif contre ce qu'elle qualifie "d'escroqueries et de vols organisés et planifiés".

Elle demande aux élèves et à leurs parents de se mobiliser dès lundi pour que soit mis fin à tous ces frais annexes.

"Nos parents sont restés longtemps éprouvés par la cherté de la vie. Si rien n'est fait jusqu'à lundi, nous allons nous rendre au ministère de l'éducation. Nous invitons tous les élèves et les parents d'élèves ainsi que les partenaires de l'école à se mobiliser pour demander des comptes à là ministre de l'éducation", Assi Fulgence Assi secrétaire général de la FESCI.

Mardi 12 septembre, une mobilisation de la FESCI, dans la commune de Cocody, avait conduit a des affrontements avec les forces de l'orde.

Plusieurs étudiants avaient été blessés selon la FESCI. Quand à la ministre de l'éducation nationale, elle a annoncé son intention de porter plainte pour les casses occasionnées lors de cette manifestation.

Georges Ibrahim Tounkara, correspondant à Abidjan

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