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Les Burkinabè divisés sur la visite du président français


Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, à l'Elysée à Paris, avant son tour en Afrique, 25 novembre 2017.
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, à l'Elysée à Paris, avant son tour en Afrique, 25 novembre 2017.

La capitale burkinabè, Ouagadougou, accueille lundi le président français Emmanuel Macron dans le cadre d'une visite officielle de 72 heures.

Le président français, Emmanuel Macron, mettra à profit cette visite pour faire une déclaration envers la jeunesse burkinabè et africaine sur sa vision politique à leur endroit. Si le gouvernement applaudit cette visite des voix se sont élevées pour la dénoncer.

Reportage de Zoumana Wonogo, correspondant à Ouagadougou pour VOA Afrique
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Idrissa Sandwidi, étudiant en sociologie explique qu"il faudrait que l'on ait le courage de le dire haut et fort: 'la politique de la francaise envers le Burkina est une politique assassine'".

Augustin Kolané, à Ouagadougou, le 25 novembre 2017. (VOA/Zoumana Wonogo)
Augustin Kolané, à Ouagadougou, le 25 novembre 2017. (VOA/Zoumana Wonogo)

Augustin Kolané, étudiant 4e année droit, affirme inviter "le président Macron à ne pas se limiter à la salle de conférence, il faudra qu'il visite les infrastructures dans lesquelles les étudiants prennent les cours".

L'étudiant Youssouf Fofana, licence de droit réclame "l'enseignement de Cheick Anta Diop, Joseph Ki-Zerbo, Théophile Obenga, Jean-Marc Ella, des savants africains pour une veritable conscientisation des peuples africains".

Astrid Coulibaly, à Ouagadougou, le 25 novembre 2017. (VOA/Zoumana Wonogo)
Astrid Coulibaly, à Ouagadougou, le 25 novembre 2017. (VOA/Zoumana Wonogo)

lL'étudiante Astrid Coulibaly n'attend pas particulièrement quelque chose, car, dit-elle, "si on veut le changement au Burkina, il faut que les Burkinabè eux-mêmes changent, car il ne faut pas tout attendre de la France, sinon on perd carrément", estime-t-elle.

Amado Kouda veut "l'extradition de François Compaoré pour faire la lumière sur l'assassinat de Norbert Zongo", ainsi que des lumières sur "l'affaire capitaine Thomas Sankara, parce que c'est la France qui a exfiltré Blaise Compaoré", et "si elle peut le ramener cela facilitera l'éclaircissement sur le dossier Thomas Sankara".

La venue d'Emmanuel Macron pour autant n'est pas saluée par tout le monde.

Des syndicats et des mouvements d'étudiants et d'élèves se sont prononcés contre.

Alpha Barry, ministre des affaires étrangères, à Ouagadougou, le 25 novembre 2017. (VOA/Zoumana Wonogo)
Alpha Barry, ministre des affaires étrangères, à Ouagadougou, le 25 novembre 2017. (VOA/Zoumana Wonogo)

Alpha Barry, le ministre des affaires étrangères, a déclaré: '''dans la tradition africaine, il y a un devoir d'accueil et donc le burkina ne va pas se déroger à cette règle. Mal accueillir quelqu'un n'est burkinabè, non plus africain.J e suis donc étonné que des gens estiment que la venue de Macron pose problème".

Il a ajouté :"bien au contraire, dans les situations que nous vivons actuellement en Afrique, la France est un partenaire important, même si nous disons que les problèmes que nous vivons, notamment le terrorisme a pour origine la Libye, qui a été destabilisée par les pays occidentaux, y compris la France. C'est une chose que nous ne cachons pas à nos amis partenaires".

Zoumana Wonogo, correspondant à Ouagadougou

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