Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Les enseignants en grève négocient mais poursuivent leur mouvement en Guinée


Des Guinéens protestent dans les rues après des manifestations meurtrières pour la grève des professeurs, à Conakry, le 21 février 2017.
Des Guinéens protestent dans les rues après des manifestations meurtrières pour la grève des professeurs, à Conakry, le 21 février 2017.

Des enseignants de Guinée en grève depuis plus de deux semaines pour réclamer des augmentations de salaire ont accepté mercredi d'entamer des négociations, tout en poursuivant leur mouvement.

"Nous acceptons les négociations mais le mouvement de grève continue jusqu'à la (satisfaction) totale et entière de nos revendications", a déclaré devant la presse le responsable syndical Aboubacar Soumah, après une rencontre avec le président Alpha Condé.

Le chef de l'Etat guinéen, ex-opposant historique élu président en 2010, a rencontré les grévistes en présence de ministres, de chefs religieux et du médiateur de la république, l'ancien Premier ministre Mohamed Saïd Fofana.

Il a dit qu'il allait "personnellement suivre cette affaire", a indiqué à l'AFP une source proche de la présidence. Une commission a été mise en place pour entamer dès mercredi les négociations, selon des participants à la rencontre.

Depuis le 12 février, la faction dissidente du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), dirigée par Aboubacar Soumah, a relancé un mouvement de grève entamé peu après la rentrée scolaire. Les grévistes réclament notamment une augmentation des salaires des enseignants de 40% avec effet rétroactif.

Par ailleurs, après la grève intersectorielle qui a paralysé Conakry lundi à l'appel du puissant syndicat UGTG, le travail a largement repris dans l'administration et dans le secteur privé, a constaté mercredi un correspondant de l'AFP.

>> Lire aussi : Un manifestant tué lors de la journée "ville morte" à Conakry

L'Union générale des travailleurs de Guinée (UGTG) dénonce en vrac une mauvaise gestion de la sécurité sociale, des licenciements arbitraires dans plusieurs entreprises, la politisation de l'administration, les entraves à la liberté syndicale ou encore "l'indifférence" perçue de l'Etat face aux accidents de travail.

Sur le plan politique, après une "journée ville morte" à l'appel de l'opposition largement suivie lundi pour contester les résultats des élections locales du 4 février, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé des rencontres avec les partis à partir de jeudi.

La première formation reçue sera l'UFDG, le principal parti de l'opposition, dirigé par l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, qui a dénoncé des "fraudes massives".

Selon les chiffres officiels, l'UFDG est arrivée en deuxième position derrière le RPG, la formation d'Alpha Condé, lors de ce scrutin suivi par des violences post-électorales qui ont fait une dizaine de morts.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG