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Les dossiers du nouveau Congrès, dominé par les républicains


Le nouveau chef de la majorité au Sénat, le républicain Mitch McConnell (AP)
Le nouveau chef de la majorité au Sénat, le républicain Mitch McConnell (AP)

Les républicains des deux chambres du Congrès espèrent bien défaire l’Obamacare, le programme public d’assurance santé mis en place par l’administration Obama.

Les républicains ont pris le contrôle du Congrès américain ce mardi, ici à Washington. Les démocrates se retrouvent en minorité à la fois la Chambre des représentants et au Sénat, et les conservateurs restent déterminés à inverser certaines des politiques du président Barack Obama. D’autant qu’ils entendent bien reconquérir la Maison-Blanche lors de la présidentielle prévue en 2016.

Les républicains détiennent une majorité écrasante à la Chambre - 246 sièges sur 435. Il s’agit de leur plus importante majorité en 70 ans. Par ailleurs, ils contrôlent 55 des 100 sièges au Sénat.

S’exprimant dimanche sur la chaine CNN, le nouveau leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré que la principale tâche du Sénat sera d’approuver la construction de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis. Les partisans du projet affirment qu’il permettra de créer des emplois et renforcera l'indépendance énergétique des États-Unis. Mais les démocrates s’inquiètent de ce qu’il puisse provoquer une catastrophe écologique, et font valoir que les emplois devraient s’évaporer une fois le pipeline achevé.

Par ailleurs, les républicains des deux chambres du Congrès espèrent bien défaire l’Obamacare, le programme public d’assurance santé mis en place par l’administration Obama. Ils comptent également bloquer l’ordre exécutif annoncé par le président sur l'immigration, qui protège environ cinq millions de clandestins d'une expulsion vers leur pays d'origine.

M. Obama brandit toujours la menace de son veto à tout projet néfaste des républicains. A noter que s’ils disposent de majorités confortables à la Chambre et au Sénat, les républicains ne disposent pas des voix nécessaires pour passer outre à un veto présidentiel.

Le président tente de faire contre mauvaise fortune bon cœur, et maintient qu'il a hâte de travailler avec le nouveau Congrès. M. Obama estime que la Maison-Blanche parviendra à s’entendre avec l’opposition sur toute une gamme de questions, dont la réforme de la fiscalité et l’adoption d’accords commerciaux internationaux.

Le président de la Chambre, John Boehner, devait facilement remporter son troisième mandat à ce poste mardi, mais il est confronté à une révolte des membres de la faction ultraconservatrice du parti républicain, le Tea Party. Par ailleurs, les républicains de la Chambre devront également gérer la crise suscitée par les révélations selon lesquelles le député républicain Steve Scalise de la Louisiane aurait pris la parole devant un groupe suprématiste blanc en 2002.

Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a déclaré aux journalistes lundi que la décision de M. Boehner et d'autres républicains de soutenir M. Scalise, malgré la controverse, « en dit long » sur les valeurs du parti.

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