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Les députés algériens appelés à remplacer le président de l'Assemblée qui refuse de partir


Le drapeau algérien à Alger, le 12 avril 2018.
Le drapeau algérien à Alger, le 12 avril 2018.

Les députés algériens se réunissent mercredi pour élire un nouveau président de l'Assemblée bien que l'actuel, poussé depuis trois semaines à la démission par la majorité, refuse de quitter ses fonctions.

Après avoir dénoncé au cours du weekend une procédure "illégale", Saïd Bouhadja, le président en exercice de l'Assemblée populaire nationale (APN), chambre basse du Parlement, a affirmé mardi au site d'information TSA (Tout sur l'Algérie) qu'il "resterait le président légitime de l'APN", en dépit de cette élection.

Cinq partis dont le Front de libération nationale (FLN) du chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika et le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, détenteurs à eux deux de la majorité absolue, réclament depuis fin septembre le départ de M. Bouhadja, l'accusant notamment de "mauvaise gestion".

M. Ouyahia et Djamel Ould Abbès, secrétaire général du FLN dont est membre M. Bouhadja, lui ont également intimé publiquement de démissionner.

Elu au perchoir de la nouvelle APN au lendemain des législatives de mai 2017, celui-ci s'y oppose, rappelant que la Constitution indique que "le président de l'APN est élu pour la durée de la législature" et que les textes ne prévoient aucune procédure de destitution.

Mi-octobre, le bureau de l'APN a saisi la Commission juridique qui a confirmé la "vacance" du poste, arguant de "l'incapacité" de M. Bouhadja à "assurer ses fonctions, du fait de son désaccord avec les députés et son refus de démissionner".

Une séance plénière de l'Assemblée sera donc consacrée mercredi à "l'adoption" des conclusions de la Commission sur "la vacance du poste de président de l'APN" et à "l'élection d'un nouveau président de l'Assemblée", a indiqué mardi l'agence de presse d'Etat APS.

Le 16 octobre, quelque 200 députés de la majorité s'étaient réunis devant l'entrée de l'APN et en avaient cadenassé la porte, pour interdire l'accès du bâtiment à M. Bouhadja. Celui-ci ne s'était pas présenté.

Plusieurs partis d'opposition s'étaient insurgés contre le procédé, dénonçant une atteinte aux institutions.

Avec AFP

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