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Les Burkinabè donnent leur avis sur la décision de la CEDEAO


Jaen Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), prend la parole lors d'une conférence de presse, lors du deuxième sommet extraordinaire sur la situation politique au Burkina Faso, Ghana, le 3 février 2022.
Jaen Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), prend la parole lors d'une conférence de presse, lors du deuxième sommet extraordinaire sur la situation politique au Burkina Faso, Ghana, le 3 février 2022.

La décision prise en semaine par les dirigeants ouest-africains de ne pas imposer de sanctions au Burkina Faso malgré un coup d'État est diversement appréciée par les habitants de Ouagadougou.

La Cédéao n’a pas infligé de nouvelles sanctions au Burkina. Sept chefs d’Etat ouest-africains ont pris cette décision à Accra au Ghana.

La Cédéao a appelé les militaires au pouvoir à Ouagadougou "à mettre en place immédiatement l’autorité de la Transition, à adopter un calendrier de transition et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel dans un délai convenu et raisonnable".

“C’est une bonne chose que le Burkina n’a pas été sanctionné parce que la Cédéao, c’est la Cédéao des peuples. Nous pensons que c’est légitime de ne pas sanctionner le Burkina et les autres pays. Les populations ont exprimé leur ras-le-bol”, a dit ce citoyen.

“S’ils n’ont pas sanctionné le Burkina, ils ne devraient pas sanctionner le Mali”, a indiqué un autre.

“C’est un bon en avant s’ils ne nous ont pas sanctionné mais on attend de voir. Ils vont vouloir nous imposer des choses c’est ce qui va amener les sanctions. Ils plaident pour leur cause. Ils ne veulent pas la vérité ces dirigeants de la Cédéao. Ils se protègent eux-mêmes”, selon ce burkinabè.

Si on tient compte de la jurisprudence de la Cédéao, c’est la procédure normale. Dès qu’il y a un coup d’Etat on suspend le pays, par la suite ils vont engager des pourparlers avec les différents acteurs, maintenant si les autorités de la Transition traînent les pas, c’est en ce moment que de nouvelles sanctions seront prises à l’encontre du Burkina Faso", selon Paz Hien, juriste et analyste politique qui ajoute que les décisions de ce sommet qui ne sont pas surprenantes.​

"Au Mali, c’était exactement la même chose. Il faut tenir compte des relations internationales. Y a la question russe qui est sur la table. Tant que le Burkina Faso va renforcer son partenariat avec la France et ses alliés nous sommes convaincus que les sanctions seront moindres”, a-t-il ajouté.

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La Cédéao va continuer d’avoir un regard sur l’évolution de la situation au Burkina. Les chefs d’Etat ont donné des instructions à la Commission de la Cédéao de veiller à maintenir le contact avec la junte au pouvoir, à travers “la mise en place de mécanismes de suivi auxquels seront associés la Cédéao, l’Union africaine et les Nations unies, dans le but de soutenir la Transition”, selon le communiqué final.

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    Lamine Traoré

    Lamine Traoré est journaliste depuis près d’une dizaine d’années. Il a intégré Radio Oméga en 2013, la principale radio privée d’information au Burkina.

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