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Les bailleurs jugent l'accord de paix "peu réaliste" au Soudan du Sud


Le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef de l'opposition Riek Machar se serrent la main lors des pourparlers de paix à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 22 juin2018
Le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef de l'opposition Riek Machar se serrent la main lors des pourparlers de paix à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 22 juin2018

Les bailleurs internationaux du Soudan du Sud se sont déclarés préoccupés par l'accord de partage du pouvoir signé dimanche par les dirigeants de ce pays ravagé par la guerre civile, le jugeant "peu réaliste".

"Des défis considérables restent à relever et nous craignons que les accords conclus à ce jour soient peu réalistes ou viables", a indiqué dans un communiqué la "Troïka" (Etats-Unis, Royaume-Uni et Norvège) des parrains historiques de l'indépendance en juillet 2011 du Soudan du Sud.

Le jeune pays s'est enfoncé dans une guerre civile fin 2013 quand le président Salva Kiir a accusé son vice-président Riek Machar de fomenter un coup d'Etat. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.

A l'issue de pourparlers à Khartoum parrainés par le président soudanais Omar el-Béchir, les deux hommes ont signé un accord final sur un partage du pouvoir, qui prévoit un retour de M. Machar pour occuper le poste de vice-président dans un gouvernement d'unité nationale.

Les négociations, sous l'égide de l'organisation régionale Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement), vont se poursuivre jusqu'à la signature d'un accord de paix définitif.

>> Lire aussi : Salva Kiir amnistie Riek Machar et d'autres rebelles

"Nous reconnaissons le rôle du Soudan dans ces négociations", indique la Troïka. Mais "vu le manque de leadership dont ils ont fait preuve dans le passé, les dirigeants sud-soudanais devront se comporter autrement et démontrer leur engagement envers la paix et la bonne gouvernance".

Les Occidentaux demandent aux médiateurs d'élargir les pourparlers à la société civile et aux minorités et l'organisation rapide d'élections. Des questions restent en suspens, notamment "la façon dont la sécurité sera assurée à Juba pendant la période de transition et le sérieux du contrôle exercé sur le pouvoir exécutif", souligne le communiqué.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a salué lundi la signature d'un accord de partage du pouvoir au Soudan du Sud, enjoignant aux belligérants de le finaliser rapidement pour mettre fin à près de cinq ans de guerre civile.

Avec AFP

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