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Les autorités équato-guinéennes disent avoir déjoué une série d'attentats


Circulation routière sur une artère principale de Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, le 22 avril 2016.
Circulation routière sur une artère principale de Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, le 22 avril 2016.

Au moins six personnes sont aux arrêts. Dans le box des suspects figure un leader de l'opposition, Gabriel Nse Obiang Obono, chef du parti Citoyens pour l'innovation, dissous en 2018.

Les autorités de la Guinée équatoriale affirment avoir déjoué un projet d'attentats concocté par un groupe d'opposants réunis au sein de la Coalition des chefs de l'opposition illégale de Guinée équatoriale (Coalipge).

"Un groupe de vingt individus allait faire exploser simultanément quatre stations-service, deux dans chacune des principales villes du pays. Et, en second lieu, ils allaient s'attaquer de sang-froid aux membres du gouvernement dans leurs résidences", lit-on sur le portail d'informations officiel du pays.

Ce plan, qui incluait aussi des incendies dans des ambassades, était censé être mis en exécution le 29 septembre, selon Nicolas Obama Nchama, le ministre en charge de la sécurité.

Après quatre personnes montrées lundi à la télévision d'État, deux autres individus ont été détenus mercredi dans le cadre de l’enquête liées à cette série d'attentats prévus à Malabo et Bata selon le procureur de la République, Anatalio Nzang Nguema. "Les personnes impliquées dans le cadre de cette affaire seront poursuivies pour atteinte contre l'autorité et pour acte de terrorisme", a indiqué le procureur.

Un ex-ministre équato-guinéen en détention pour avoir traité le président de démon
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Parmi les personnes entendues par le procureur, on compte aussi Ricardo Mangue Obama Nfubea, qui a servi au poste de Premier ministre de 2006 à 2008. Il est rentré libre chez lui. Dans le box des suspects figure également un leader de l'opposition, Gabriel Nse Obiang Obono, chef du parti Citoyens pour l'innovation, dissous en 2018.

Mardi, le ministre de la sécurité a rencontré le corps diplomatique accrédité à Malabo. "Nous avons déjà les têtes pensantes et l’enquête se poursuit, cependant je vous garantis que la situation est déjà sous contrôle", a affirmé Nicolas Obama Nchama.

"Terrorisme d'État"

Me Andres Nsue Ntutumu, l'avocat de Salvador Bibang et Emilio Ndong Biyogo, les deux derniers interpellés, émet des doutes sur les allégations du gouvernement. "Personne ne sait d'où le gouvernement sort [cette affaire]", a dit l'avocat.

"Le régime veut forcer une situation de turbulence, une situation d'instabilité pour éteindre toutes velléités d'opposition afin de conforter les aspirations présidentielles de Teodoro Nguema Obiang", a lancé mercredi Joaquin Eloy Ayeto, coordinateur de l'ONG de défense des droits de l'homme Somos+.

"Nous exigeons la fin des arrestations illégales et du harcèlement des citoyens par les forces de l'ordre. Ces actes constituent du terrorisme d'État, car leur seul but est d'accroître l'incertitude et la peur parmi les citoyens", a-t-il ajouté.

Les Équato-Guinéens sont convoqués aux urnes le 20 novembre pour une élection présidentielle anticipée qui va désormais se tenir au même moment que les législatives et municipales. Le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans et au pouvoir depuis 1979, est candidat à sa propre succession.

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