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Les adoptions par des familles étrangères suspendues en Ethiopie


Des écoliers éthiopiens.
Des écoliers éthiopiens.

Le gouvernement éthiopien a suspendu les procédures d'adoption par des familles étrangères, empêchant des dizaines d'entre elles d'être réunies avec des enfants qu'elles ont déjà légalement adoptés.

Des centaines d'autres demandes d'adoption n'ayant pas encore abouti sont de la sorte également en suspens, laissant dans l'incertitude des familles ayant investi des milliers d'euros dans des procédures durant parfois plusieurs années, selon la même source.

Contactée par l'AFP, une porte-parole du ministère éthiopien pour les Femmes, les Enfants et la Jeunesse a refusé de confirmer ou commenter la mesure, dont les diplomates assurent qu'elle est en vigueur depuis le 21 avril.

"On ne nous a pas expliqué pourquoi (cette mesure a été prise, ndlr)", a déclaré l'ambassadeur d'Espagne en Ethiopie, Borja Montesino.

Le chef de mission adjoint de l'ambassade de Belgique, Josef Naudts, a assuré avoir été informé par des responsables éthiopiens qu'Addis Abeba souhaite revoir son système d'adoption. "Nous espérons qu'une solution pourra être trouvée pour les familles (...) bloquées à cause de cette décision".

L'Ethiopie est une destination populaire pour les familles étrangères souhaitant adopter. Par le passé, le système d'adoption éthiopien a été accusé d'inclure des enfants qui ne sont pas orphelins, poussant les ambassades étrangères à instaurer leurs propres règles pour s'assurer qu'aucun enfant ayant déjà des parents ne soit adopté.

Depuis 2011, 5.500 enfants éthiopiens ont été adoptés par des familles américaines, selon l'ambassade des Etats-Unis. En 2010 et 2011, 1.200 enfants ont été adoptés par des familles espagnoles, selon l'ambassadeur Montesino.

Jon Oren et son épouse, des citoyens américains, ont été reconnus parents légaux d'un enfant éthiopien de trois ans, et attendaient une dernière autorisation des autorités éthiopiennes pour l'emmener aux Etats-Unis. Leur dossier est désormais en suspens depuis que la mesure controversée est entrée en vigueur.

"Maintenant que nous sommes parents légaux (...), je suis responsable de son bien-être", a soutenu M. Oren. "Je ne peux pas simplement ignorer mes sentiments ou mes obligations légales en tant que père".

Selon un communiqué de l'ambassade américaine, environ 40 familles américaines sont dans une situation similaire, et plus de 200 familles ayant entamé une procédure d'adoption ont vu leurs demandes mises en suspens.

Avec AFP

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