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Même s'il est jugé coupable, Vital Kamerhe pourra faire appel deux fois


Vital Kamerhe, allié et ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, Kinshasa, 1er septembre 2016. (Photo JUNIOR D.KANNAH / AFP)
Vital Kamerhe, allié et ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, Kinshasa, 1er septembre 2016. (Photo JUNIOR D.KANNAH / AFP)

Le procureur a requis 20 ans de prison contre Vital Kamerhe, qui clame toujours son innocence. S'il est jugé coupable, il pourra faire appel.

Le juge Pierrot Bankenge Mvita, qui a repris le jugement après le décès soudain de son prédécesseur, a annoncé jeudi que le verdict de l'affaire Kamerhe sera rendu le 20 juin.

"Je suis innocent... Jusque-là, personne ne m'a brandi aucune preuve matérielle de corruption ou de détournements… Dans ce procès, ce n’est pas à ma tête qu’on en veut mais à celle du Chef de l’Etat", a clamé M. Kamerhe.

L'allié et ancien chef de cabinet du président congolais Felix Tshisekedi a dénoncé "un procès plutôt politique".

Comme lui, le Libanais Sammih Jamal, propriétaire de l’entreprise de construction Samibo, et Jeannot Samibo le préposé de la présidence en charge d’import-export, ont aussi déclaré qu’ils étaient innocents et demandé leur acquittement.

Ils sont jugés pour le détournement présumé de 57 millions de dollars destinés à la construction de 4.500 maisons préfabriquées, des logements sociaux.

M. Kamerhe et ses avocats ont répété qu’aucune preuve matérielle de corruption et de détournements de deniers publics n’ont été fournie.

Bien avant cela, le procureur de la république ainsi que la partie civile ont requis vingt ans de travaux forcés et 10 ans de privation de droits civiques contre M. Kamerhe.

Les procureur de la république ainsi que la partie civile ont également exigé la saisine des comptes bancaires et des maisons de son épouse, Hamida Chatur et de son cousin Daniel Kingi dit Massaro. Ce dernier s’étaient volatilisé après l'arrestation de M. Kamerhe et a été arrêté trois semaines plus tard dans une ferme sur le chemin de la province du Kwilu, voisine de Kinshasa la capitale.

"Maintenant le juge a éclairé sa religion. Les prévenus peuvent être acquittés ou condamnés selon la conviction qu’il s’est faite. S’ils sont condamnés, ils peuvent faire appel au niveau de la Cour d’appel puisqu’on est au niveau du tribunal de grande instance. Après cela, ils pourront encore faire appel au niveau de la cour de cassation", explique à VOA Afrique un avocat de cour d’appel de Kinshasa/Gombe, Me Willy Wenga.

L’affaire est prise en délibéré par les trois juges qui constituent le tribunal, sous la direction de M. Bankenge.

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