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Le Syrien arrêté en Allemagne probablement lié à l'organisation État islamique


Un policier allemand tenant la photo d'un terroriste présumé, à Schoenefeld, près de Berlin, le 9 octobre 2016.
Un policier allemand tenant la photo d'un terroriste présumé, à Schoenefeld, près de Berlin, le 9 octobre 2016.

Le réfugié syrien de 22 ans soupçonné de préparer un attentat en Allemagne et arrêté lundi était probablement lié à l'organisation État islamique (EI), selon la police.

"Le mode opératoire et le comportement du suspect laissent penser pour le moment qu'on se trouve dans le contexte de l'État islamique", a déclaré Jörg Michaelis, le chef de la police de la région de Saxe, où a été interpellé le fugitif dans la nuit après une chasse à l'homme de 48 heures.

M. Michaelis a précisé que les explosifs retrouvés samedi dans un logement occupé par le suspect à Chemnitz (est) devaient être utilisés à brève échéance.

L'homme "avait effectué des recherches sur internet sur la manière de fabriquer des explosifs et il s'était procuré les matériaux nécessaires", a souligné le patron de la police régionale.

"Nous pensons que l'explosif, qui devait probablement prendre la forme d'une ceinture d'explosif dissimulée dans une veste, était presque prêt à l'emploi, voire prêt à l'emploi", a-t-il encore dit.

M. Michaelis a confirmé qu'il s'agissait en l'occurrence de TATP, un explosif particulièrement prisé de l'État islamique, qui a été utilisé à la fois lors des attentats de Paris en novembre 2015, puis lors de ceux de Bruxelles en mars 2016.

Cet explosif est puissant mais très instable. Ses composants peuvent être trouvés dans le commerce: de l'acide sulfurique, présent dans les produits pour déboucher les canalisations, de l'eau oxygénée (peroxyde d'hydrogène), de l'acétone.

Le ministre de l'Intérieur de Saxe, Markus Ulbig, a pour sa part "remercié" les habitants de Leipzig qui ont contribué à l'arrestation du suspect, en particulier les Syriens qui ont ligoté le suspect chez eux et prévenu la police.

La police a précisé à ce sujet qu'il s'agissait de trois Syriens partageant le même appartement, et non de deux comme indiqué jusqu'ici par les médias allemands. L'un d'eux s'est ensuite rendu à un commissariat pour dénoncer le suspect en apportant aux policiers une photo prise sur un téléphone portable.

Le suspect avait abordé l'un des membres du groupe dans la gare de Leipzig pour demander à être hébergé. Les trois autres Syriens n'ont compris que dimanche soir qu'il s'agissait d'un fugitif recherché dans tout le pays, lorsque l'avis de recherche des autorités a été publié sur internet en arabe.

Avec AFP

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