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Le site d'info TSA bloqué sur le territoire algérien


Manifestations à Alger en Algérie le 1er mai 2019.
Manifestations à Alger en Algérie le 1er mai 2019.

Le site indépendant d'informations consacré à l'actualité algérienne TSA est inaccessible depuis mercredi sur le territoire algérien, a indiqué jeudi à l'AFP son cofondateur et directeur Lounes Guemache, dénonçant "un acte de censure".

Le site TSA (Tout sur l'Algérie), qui se présente comme le "premier média francophone algérien sur internet", est particulièrement suivi depuis le début le 22 février du mouvement inédit de contestation contre le régime, reste accessible depuis l'étranger.

"Le blocage a commencé (mercredi) entre 17H30 et 18H00 (16H30 et 17H00 GMT). Nous ignorons les raisons du blocage. Pour nous, c'est un acte de censure", a déclaré à l'AFP M. Guemache en précisant que les versions française et arabe du site, hébergées sur le même serveur, étaient inaccessibles.

"Nous avons contacté Algérie Télécom", opérateur historique et 100% public, "qui a répondu ne pas être concerné par cette affaire alors que le blocage se situe à leur niveau. Pour l'heure, nous n'avons pas encore réussi à joindre les autorités pour obtenir des explications", a-t-il précisé.

Dans un communiqué, l'ONG de défense de la liberté de la presse Reporters sans Frontières (RSF) "s'interroge sur les raisons de ce blocage et réclame des explications aux autorités algériennes".

"Le fait que TSA soit bloqué sur le seul territoire algérien laisse à penser à une censure de nature politique vu son ton critique envers les autorités", déclare Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF.

M. Guemache a dit ne pas comprendre "ce blocage contre" TSA "qui est indépendant et donne la parole à toutes les parties en Algérie".

TSA avait été bloqué en octobre et novembre 2017 sur les réseaux internet d'Algérie Télécom et de sa filiale mobile Mobilis.

Dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse de RSF, l'Algérie occupe la 136e place sur 180 pays.

A la faveur du mouvement de contestation, une partie des rédactions des médias publics, étroitement contrôlés, ont dénoncé les "pressions" subies de la part de leur hiérarchie et réclament la fin de la "censure".

Le ton s'est également libéré au sein de nombreux médias privés.

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