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Le Sénat américain autorise à poursuivre Ryad pour le 11 Septembre


Le "Tribute en lumières" est éclairé à côté du World Trade Center. marquant le 10e anniversaire des attaques de 9/11 sur le World Trade Center, à New York, le 11 septembre 2011. (Reuters)
Le "Tribute en lumières" est éclairé à côté du World Trade Center. marquant le 10e anniversaire des attaques de 9/11 sur le World Trade Center, à New York, le 11 septembre 2011. (Reuters)

La chambre haute, à majorité républicaine, a voté presque à l'unanimité pour faire passer ce texte, qui devrait à présent être également accepté sans problèmes par la Chambre des représentants.

Les sénateurs ont voté à 97 voix pour passer outre le veto du président, contre une seule voix allant dans le sens de Barack Obama, celle de Harry Reid, chef de la minorité démocrate au Sénat.

Ce rare vote bi-partisan est un camouflet pour le président américain, qui n'avait jamais vu un de ses veto révoqués, malgré la domination de ses adversaires républicains au Congrès. Il a usé de son droit de veto à 12 reprises depuis son arrivée à la Maison Blanche.

Tout en exprimant sa "profonde sympathie" pour les victimes et affirmant comprendre leur "désir de justice", le président américain avait souligné en mettant son veto que cette loi "aurait un impact néfaste sur la sécurité nationale des Etats-Unis".

La Maison Blanche estimait que le texte affaiblirait le principe d'immunité qui protège les Etats (et leurs diplomates) de poursuites judiciaires et risquait, par un effet boomerang, d'exposer les Etats-Unis à des poursuites devant divers tribunaux à travers le monde.

Ce texte "ne protégera pas les Américains d'attaques terroristes et n'améliorera pas non plus l'efficacité de notre réponse en cas de telles attaques", a souligné Barack Obama dans une lettre adressée aux chefs démocrates et républicains du Sénat.

Le directeur de la CIA John Brennan a aussi fait part de sa forte opposition au texte: celui-ci "aura de graves implications sur la sécurité nationale des Etats-Unis", et aura des conséquences pour "les employés du gouvernement qui travaillent à l'étranger pour leur pays".

Mais les défenseurs du "Justice Against Sponsors of Terrorism Act" insistent sur la nécessité pour les victimes des attentats du 11-Septembre de pouvoir réclamer justice. Ils estiment que l'opposition de l'administration Obama est avant tout liée à la crainte de provoquer la colère de Ryad.

Quinze des 19 auteurs des attentats du 11-Septembre étaient des Saoudiens mais l'implication de l'Arabie saoudite, alliée des Etats-Unis, n'a jamais été démontrée.

AVEC AFP

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