Le Congrès de l'archipel a adopté ce texte, d'un "caractère historique", par 38 voix contre 14.
Le texte a été entériné par les deux groupes indépendantistes - UC-FLNKS et nationaliste et UNI (Union nationale pour l'indépendance) - et par les élus de Calédonie ensemble (droite modérée). Les élus de la droite non indépendantiste (Les Républicains Calédoniens, Rassemblement-LR et Mouvement populaire calédonien) ont voté contre, dénonçant "la repentance coloniale" contenue dans l'exposé des motifs.
Après de vives tensions indépendantistes dans les années 1980 - culminant avec une prise en otages de gendarmes qui avait fait 21 morts en 1988 - des accords avaient été conclus entre Paris et Nouméa pour accorder une large autonomie à cet archipel, français depuis 1853.
En 1998, l'accord de Nouméa avait instauré un processus progressif de décolonisation qui prévoyait un référendum d'autodétermination, au plus tard en novembre 2018.
Selon les projections, les opposants à l'indépendance devraient l'emporter mais cela n'éteindra pas la revendication d'autodétermination, d'autant que deux autres scrutins peuvent avoir lieu d'ici 2022.
Les quelque 270.000 habitants sont à près de 40% Kanaks (Mélanésiens) et à 27% Européens, les autres se disant métis, d'autres origines ou sans appartenance.
Avec AFP