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Le patron de l'Onusida dit avoir fait tout son possible contre les agressions sexuelles


Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida, lors d'une conférence de presse, New York, le 25 septembre 2014.
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida, lors d'une conférence de presse, New York, le 25 septembre 2014.

Le patron de l'Onusida, Michel Sidibé, a rejeté les critiques sur sa supposée inaction après les accusations d'agression sexuelle visant un ancien dirigeant, assurant qu'il avait tout fait pour que des enquêtes irréprochables soient menées.

Une fonctionnaire de l'organisation, Martina Brostrom, avait porté plainte en 2016 contre le directeur adjoint de l'Onusida à l'époque, Luiz Loures, pour harcèlement sexuel et agression sexuelle.

En 2017, une enquête interne du Service d'évaluation et d'audit (IOS) des Nations Unies a conclu que les preuves manquaient, mais a critiqué M. Sidibé pour avoir tenté de résoudre cette affaire "de façon informelle", en organisant une rencontre entre accusatrice et accusé.

En avril 2018, l'enquête a été rouverte après des accusations similaires émanant d'autres femmes, dont l'ancienne directrice pour l'égalité entre les sexes de l'Onusida, Malayah Harper.

Lors d'une conférence de presse à Paris sur le rapport annuel de l'instance, M. Sidibé a révélé que dans un premier temps, l'IOS avait rejeté la plainte de Mme Brostrom car elle n'avait pas été formulée dans les six mois suivant les faits, qui se seraient déroulés en 2015.

"J'ai demandé, le même jour, qu'on puisse faire cette investigation. Et cette investigation a pris 14 mois", a-t-il souligné.

Il a répondu aux critiques qui lui ont reproché son inaction apparente.

"J'étais dans l'obligation de me taire. Je me suis tu pour protéger, un, la victime, deux, faire en sorte que le processus suive son cours normalement, et qu'on ne me dise pas: il a répondu, il n'a pas respecté la confidentialité", a affirmé M. Sidibé.

>> Lire aussi : Accusé de harcèlement sexuel, le directeur adjoint d'Onusida annonce son départ

Et il a réfuté toute idée de démission. "Je n'anticipe pas de quitter mon poste. Pourquoi ? Parce que comme j'ai dit je ne recule pas face aux questions difficiles".

Le directeur exécutif a rappelé sa "responsabilité aussi d'avoir une organisation transparente (...) qui protège les femmes et les victimes. Et pour cela je ferai tout ce qui est en mon pouvoir".

Avec AFP

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