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Le pape reçoit une victime de Boko Haram et la famille d'une chrétienne pakistanaise condamnée à mort


Le pape François fait un geste lors d'une conférence de presse à bord de son avion lors du vol de retour d'un voyage au Chili et au Pérou, le 22 janvier 2018.
Le pape François fait un geste lors d'une conférence de presse à bord de son avion lors du vol de retour d'un voyage au Chili et au Pérou, le 22 janvier 2018.

Le pape a reçu samedi au Vatican les proches d'Asia Bibi, une chrétienne pakistanaise condamnée à mort pour blasphème, ainsi qu'une jeune Nigériane victime de Boko Aram, a indiqué la fondation "Aide à l'Eglise en détresse".

"Je pense très souvent à ta mère et je prie pour elle", a assuré le pape François à Eisham, l'une des filles d'Asia Bibi, qui rencontrait le souverain pontife pour la deuxième fois, en compagnie de son père Ashiq Masiq.

Rebecca Bitrus, une chrétienne de 28 ans victime du groupe jihadiste Boko Haram, était également présente à cette audience privée. Tombée enceinte après avoir été violée par un de ses geôliers, elle a réussi à s'enfuir avec son enfant.

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Aide à l'Eglise en détresse, fondation internationale de droit pontifical fondée en 1947, soutient les chrétiens dans le monde confrontés à des difficultés matérielles ou à des persécutions. L'organisation finance 6.000 projets par an dans 140 pays.

"Merci pour votre travail, que vous faites bien", a commenté le pape François en saluant samedi les dirigeants de l'organisation.

Lors de l'audience "le pape a voulu prier expressément pour Asia Bibi et pour toutes les femmes encore prisonnières aujourd'hui de Boko Haram", a indiqué la fondation dans un communiqué.

Cent cinq élèves d'un internat pour filles sont toujours portées disparues samedi, cinq jours après une attaque de Boko Haram à Dapchi, dans le nord-est du Nigeria. Une affaire qui rappelle l'enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en avril 2014 qui avait donné à Boko Haram, dont le nom signifie "l'éducation occidentale est un péché", une tragique notoriété sur la scène internationale.

"Le témoignage de Rebecca et celui d'Asia Bibi représentent un modèle pour une société qui aujourd'hui a toujours plus peur de la douleur. Ce sont deux martyrs", a commenté le pape, après avoir écouté ses invités.

Samedi en fin d'après-midi, le Colisée de Rome ainsi que des bâtiments emblématiques de Mossoul (Irak) et d'Alep (Syrie) seront illuminés en rouge en hommage aux martyrs chrétiens, à l'initiative de la fondation Aide à l'Eglise en détresse. Le mari et la fille d'Asia Bibi ainsi que Rebecca Bitrus témoigneront publiquement.

Accusée de blasphème en 2009 puis emprisonnée, Asia Bibi, a été condamnée à mort après une dispute avec une musulmane au sujet d'un verre d'eau. La Cour suprême pakistanaise a renvoyé sine die le procès en appel de cette mère de cinq enfants et ouvrière agricole du Pendjab.

>> Lire aussi : Boko Haram: le pape François appelle les évêques à plus de dialogue avec les musulmans

Son cas est devenu emblématique des dérives de la législation réprimant le blasphème au Pakistan, souvent instrumentalisée, selon ses détracteurs, pour régler des conflits personnels via la diffusion de fausses accusations.

Avec AFP

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