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L’opposition congolaise reporte son meeting au 19 novembre


Etienne Tshisekedi, leader de l'UDPS
Etienne Tshisekedi, leader de l'UDPS

Etienne Tshisekedi, leader du Rassemblement, plate-forme réunissant le plus grand nombre des forces vives en RDC, a annoncé samedi tard dans la soirée que le meeting de l’opposition interdit par les autorités de Kinshasa se tiendra plutôt le 19 novembre, date correspondant à la fin du mandat du président Joseph Kabila selon la constitution.

Dans un communiqué portant sa signature lu par le député Lisanga Bonganga, le principal opposant congoolais condamne la provocation du pouvoir qui a déployé les forces de l’ordre à l’endroit prévu pour le meeting et dans d’autres endroits stratégiques et places publiques de la capitale congolaise.

"Le Rassemblement … invite les instances nationales et internationales qui rappellent constamment les acteurs politiques congolais à faire preuve de réserve et à ne recourir en aucun cas à la violence de constater cette nouvelle preuve de provocation et violence avérée de la part du régime kabiliste et d’en tirer les conséquences", affirme M. Tshisekedi.

Le communiqué précise aussi que l’opposition maintient "toutes les autres actions pacifiques programmées depuis le 19 septembre 2016, date du début du préavis donné à Monsieur Kabila jusqu’à la remise du carton rouge le 19 décembre 2016 à 23H5".

"Le Rassemblement réaffirme avec force que ni les menaces, ni les intimidations ni les provocations du pouvoir en place ne pourront avoir raison de sa détermination et de celle du peuple dans le combat pour le respect de la constitution", souligne le texte.

Le gouvernement de la RDC a brandi le respect de l’ordre public, de sécurité et des bonnes mœurs pour justifier l’interdiction des manifestations publiques.

Son porte-parole, Lambert Mende, a rappelé, dans un communiqué, que la liberté de manifestation publique, garantie par la Constitution, est soumise au respect de la loi qui en détermine les conditions.

Le gouvernement a pris la mesure d’interdire les manifestations publiques après les heurts entre les forces de l’ordre et des protestataires qui avaient fait 53 morts les 19 et 20 septembre derniers à Kinshasa

Les 19 et 20 septembre, les manifestants exigeaient le départ du pouvoir du président Kabila au 20 décembre comme l’exige la Constitution. Mais Celui-ci ne donne aucun signe de vouloir partir.

M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 avec plus de deux mandats à son actif, ne devrait plus se représenter selon la Constitution qui n’en autorise que deux.

Mais les élections n’ayant pas pu être organisées, le pouvoir s’est entendu avec une frange de l’opposition pour mettre en place une transition et organiser les élections en avril 2008.

Mais la plus grande partie de l’opposition et l’Eglise catholique rejettent cet accord.

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