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Le Kenya et Haïti signent un accord pour l'envoi de policiers dans l'île


Face aux appels de plus en plus pressants du gouvernement haïtien et de l'ONU, le Kenya avait accepté en juillet 2023 de mener cette force de 2.500 à 2.600 hommes, espérée au cours du premier trimestre 2024. (Photo/REUTERS/Ralph Tedy Erol)
Face aux appels de plus en plus pressants du gouvernement haïtien et de l'ONU, le Kenya avait accepté en juillet 2023 de mener cette force de 2.500 à 2.600 hommes, espérée au cours du premier trimestre 2024. (Photo/REUTERS/Ralph Tedy Erol)

Le Kenya et Haïti ont signé vendredi un accord pour l'envoi de policiers kényans dans l'île, gangrénée par les gangs, dans le cadre d'une mission internationale soutenue par les Nations unies, selon un communiqué signé par le président kényan William Ruto.

Le chef de l'Etat kényan et le Premier ministre haïtien Ariel Henry, en déplacement à Nairobi, ont "discuté des prochaines étapes pour permettre l'accélération du déploiement", selon le communiqué qui ne précise pas si cet accord est contraire à la décision d'un tribunal kényan ayant jugé illégal fin janvier l'envoi prévu de policiers. L'accord signé vendredi prévoit l'envoi "réciproque" de policiers.

"Je profite de cette occasion pour réitérer l'engagement du Kenya à contribuer au succès de cette mission multinationale. Nous pensons qu'il s'agit d'un devoir historique, car la paix en Haïti est bonne pour le monde dans son ensemble", indique le président Ruto dans le communiqué.

Face aux appels de plus en plus pressants du gouvernement haïtien et de l'ONU, le Kenya avait accepté en juillet 2023 de mener cette force de 2.500 à 2.600 hommes, espérée "au cours du premier trimestre 2024", selon la représentante spéciale adjointe de l'ONU en Haïti. L'ONU avait donné le feu vert en octobre à cette force, également soutenue par les Etats-Unis.

Le Parlement kényan avait validé le déploiement, avant que celui-ci ne soit bloqué par une décision de justice. Le gouvernement avait annoncé son intention de faire appel. L'opposant Ekuru Aukot, qui avait déposé une plainte contre ce déploiement, a déclaré vendredi à l'AFP qu'il porterait plainte "pour outrage au tribunal".

Le mois de janvier 2024 a été "le plus violent depuis plus de deux ans" en Haïti, selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme qui déplore que la "situation déjà désastreuse" se soit "encore détériorée, dans un contexte de violence incessante et croissante des gangs".

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