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Bamako revendique une part de mérite dans la libération de l'ex-otage Dubois


Le journaliste français Olivier Dubois à son arrivée à Paris, le 21 mars.
Le journaliste français Olivier Dubois à son arrivée à Paris, le 21 mars.

Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a revendiqué jeudi pour son pays une part du mérite dans la libération du journaliste français Olivier Dubois, retenu en otage pendant près de deux ans par des jihadistes et relâché il y a dix jours au Niger.

M. Maïga a paru signifier que l'armée malienne avait contribué par son action à fragiliser le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM selon l'acronyme arabe), affilié à Al-Qaïda, et ainsi poussé celui-ci à relâcher Olivier Dubois.

Dans un discours prononcé lors de l'ouverture d'un forum économique à Ségou (centre), il a aussi évoqué le rôle joué selon lui par un Malien dans les négociations, sans plus de précision. C'est la première fois qu'un responsable malien réagit publiquement à cette libération, alors que le rôle du Niger a été mis en avant par ses alliés français. Le chef du gouvernement malien n'a jamais prononcé le nom d'Olivier Dubois, évoquant un otage "pris ici au Mali" et libéré "dans un pays voisin".

"Ce que beaucoup ne savent pas, (c'est qu')il a été enlevé au Mali, ses adversaires ont été affaiblis au Mali et c'est un Malien qui a œuvré à sa libération", a affirmé M. Maïga dans ce discours dont les images ont été visionnées par l'AFP.

"J'ai vu une vidéo de propagande où on dit que c’est l’armée de l’autre pays qui a été libérer les otages (et que) les Maliens ne pouvaient rien… C’est le contraire qui s’est passé", a-t-il ajouté, insistant sur les pertes militaires du JNIM causées par les offensives de l'armée malienne, ce que des experts contestent.

De multiples zones d'ombre demeurent sur les circonstances de la libération du journaliste français, kidnappé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, par le GSIM, principale alliance jihadiste au Sahel.

Bamako a accusé plusieurs fois la France de collusions avec les jihadistes, des accusations catégoriquement démenties par Paris. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont poussé à la rupture l'alliance militaire avec la France et ses partenaires en 2022, et se sont tournés vers la Russie.

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