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Les autorités nigérianes qualifient les gangs criminels de groupes terroristes


Le président nigérian Muhammadu Buhari s'exprime lors d'une visite à la caserne Maimalari à Maiduguri, le 17 juin 2021.
Le président nigérian Muhammadu Buhari s'exprime lors d'une visite à la caserne Maimalari à Maiduguri, le 17 juin 2021.

Le gouvernement fédéral nigérian a qualifié de "terroristes" les bandes criminelles connues localement sous le nom de "bandits" qui procèdent à des enlèvements massifs d’élèves et d'étudiants contre rançon, à des vols de bétail et à des destructions de biens, entre autres crimes.

Les États du nord-ouest et du centre-nord du Nigeria sont depuis longtemps touchés par la violence alimentée par des différends concernant l'accès à la terre et aux ressources, entre autres facteurs.

Des gangs lourdement armés profitent pour lancer des attaques, piller des villages, voler du bétail et mènent des enlèvements contre rançon.

Mais la violence s'est récemment généralisée dans quasiment tous les coins du pays, exerçant une pression sur le gouvernement fédéral qui lutte déjà contre le groupe armé Boko Haram et ses ramifications dans le nord-est depuis plus d'une décennie. Les populations attendent d'Abuja qu'il fasse davantage pour arrêter les attaques.

Le président Muhammadu Buhari a déclaré: "Dans le nord-est ce sont les mêmes gens, la même culture. Ils volent entre eux mêmes, ils se tuent entre eux mêmes et brulent des villages. Donc le seul langage qu’ils comprennent est d’aller contre les terroristes. Nous les appelons terroristes et nous allons régler leur compte".

Le gouvernement du président Muhammadu Buhari vient donc de qualifier les activités des bandits armés d'actes de terrorisme.

Des sanctions plus sévères seront désormais appliquées en vertu de la loi sur la prévention du terrorisme pour les bandits armés présumés, leurs informateurs et leurs partisans tels que ceux qui sont surpris en train de leur fournir du carburant ou de la nourriture.

Selon l’activiste Idayate Hassan, directrice du Centre pour la démocratie et le développement, "peut être que cela va encore donner plus de force aux criminels d’agir comme des terroristes, pour terroriser davantage les gens et devenir plus radical, surtout lorsque certains pensent que le dialogue peut être la solution pour résoudre la crise".

Rien qu'une étiquette?

Les forces de sécurité mènent depuis un certain temps une répression, notamment des raids aériens et la coupure des lignes téléphoniques, dans certaines parties du nord-ouest du pays dans le but de chasser les gangs criminels de leurs cachettes forestières.

Yahuza Getso, un expert en renseignement de sécurité et d’enquêtes, explique que "la situation risque vraisemblablement de rester la même".

"I.S.N et le mouvement Biaffrais ont été désignés comme des terroristes, ISWAP et Boko Haram aussi, mais ils continuent toujours à perpétrer des attaques", analyse-t-il.

L'année dernière, des gangs criminels ont fait la une des journaux internationaux avec une série d'attaques très médiatisées contre des écoles et des collèges enlevant des dizaines d'élèves contre rançon. Certaines de ces victimes sont toujours entre leurs mains.

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L’annonce du gouvernement fédéral intervient plus d'un mois après qu'un tribunal d'Abuja a rendu une décision similaire concernant les gangs criminels.

Cette décision devrait donner aux militaires l'autorisation dont ils ont besoin pour utiliser la force pour les combattre plus efficacement.

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