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Le gouvernement annonce des renforts et un processus de désarmement dans le centre


Les militaires maliens transportent une victime de l’attaque dans la région de Gao, dans le centre-nord du Mali, 1er juillet 2018. (VOA/ Sidi Elhabib Maiga)
Les militaires maliens transportent une victime de l’attaque dans la région de Gao, dans le centre-nord du Mali, 1er juillet 2018. (VOA/ Sidi Elhabib Maiga)

La présence militaire va être renforcée dans le centre du Mali et un programme de désarmement des milices d'autodéfense communautaires et des combattants jihadistes va y être lancé lundi, a annoncé le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga.

Selon les experts, Bamako doit tirer profit de l'élimination le mois dernier du chef jihadiste Amadou Koufa pour reprendre pied dans cette région s'étendant jusqu'à la frontière avec le Burkina Faso, où plus de 500 civils ont été tués dans des affrontements intercommunautaires en 2018, selon l'ONU.

"Nous allons renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité dans la région afin qu'elles puissent notamment intervenir sur les cours d'eau", a déclaré samedi sur Twitter M. Maïga, sans donner de détails sur le nombre d'hommes ou le calendrier de leur déploiement.

Le chef du gouvernement, reconduit à son poste après la réélection en août du président Ibrahim Boubacar Keïta, a effectué vendredi et samedi sa première visite à Mopti, la capitale régionale, depuis l'annonce par Bamako et Paris de la mort d'Amadou Koufa, prédicateur peul à la tête d'un groupe lié à Al-Qaïda, dans une opération menée les 22-23 novembre par les troupes françaises de Barkhane.

"Avec l'ensemble des communautés, nous avons convenu du lancement du processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion, #DDR, dans la région de #Mopti. Il débutera dès ce lundi 24 décembre 2018", a ajouté M. Maïga, en soulignant que son gouvernement "ne combat aucune communauté mais qu'il se bat contre l'insécurité".

Depuis l'apparition il y a quatre ans dans le centre, du groupe d'Amadou Koufa, les violences se multiplient entre les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l'agriculture.

Les Peuls sont soupçonnés par les Bambaras et les Dogons d’être complices des jihadistes, tandis que les Peuls reprochent à l'armée de laisser faire, voire d'encourager, les actions des groupes de chasseurs traditionnels.

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