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Le Gabon vise le Commonwealth par l’introduction officielle de l’anglais


Le président gabonais Ali Bongo
Le président gabonais Ali Bongo
A l’approche du Sommet de la Francophonie, le président gabonais Ali Bongo, a dit souhaiter introduire l’anglais comme deuxième langue au Gabon, vantant le modèle du bilinguisme au Rwanda, qui est membre de la Francophonie et du Commonwealth. Depuis son accession au pouvoir en 2009, M. Bongo a manifesté à plusieurs reprises sa volonté d’élargir les partenaires du pays. Jusqu’ici, la France est le partenaire privilégié du Gabon au plan économique, et l’immense majorité des Gabonais parle le Français.

Lors de l’assemblée générale de l’Onu à New York, la délégation gabonaise avait fait savoir que le Gabon tendait à devenir un pays bilingue français-anglais, grâce notamment à l’introduction de l’anglais dès l’école primaire.

Le président gabonais, doit se rendre prochainement au Rwanda pour étudier de plus près le cas linguistique de ce pays d’Afrique centrale, qui tourne progressivement le dos à la langue française depuis qu’il est devenu membre du Commonwealth en 2009, affichant clairement sa volonté de s’éloigner de l’influence de la France.

« Quand vous sortez de l’espace francophone, si vous ne savez pas l’anglais vous êtes quasiment handicapé », avait déclaré à New York, le porte-parole de la présidence gabonaise, Alain-Claude Bilie Bi Nzé.

Souhaitant ouvrir son pays à la mondialisation, Ali Bongo, qui parle couramment l’anglais, a entamé des négociations commerciales notamment avec l’Inde, le Brésil et la Chine.

Alors que certains observateurs estiment que l’annonce du gouvernement gabonais est une sorte d’avertissement à l’endroit du président français Francois Hollande, risquant de modifier le paysage de la Françafrique, d’autres pensent qu’une éventuelle adhésion au Commonwealth n’implique pas pour autant l’éloignement de la Francophonie.

Pour le Professeur Marcel Libama, encadreur pédagogique et Secrétaire adjoint du Syndicat de l’Education Nationale, l’annonce du gouvernement est purement politique. Monsieur Libama, qui a travaillé en tant qu’expert au sein de la commission ayant suscité l’introduction de l’anglais en primaire, est convaincu que le Français restera la langue officielle au Gabon, mais que la banalisation de l’apprentissage de l’anglais donnera plus de chance aux étudiants.
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