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Le Congrès se penche sur la crise en Centrafrique


Des déplacés en Centrafrique
Des déplacés en Centrafrique
La crise en Centrafrique a fait l’objet mardi au Congrès d’audiences publiques, organisées par la sous-commission de la Chambre sur l’Afrique, la santé et les organisations internationales. Parmi les invités de la sous-commission présidée par le député Christopher Smith du New Jersey : le sous-secrétaire d’Etat-adjoint américain, Robert Jackson ; Mgr Nestor-Désiré Nongo-Aziagbia, évêque de Bossangoa, en République centrafricaine (RCA) ; Mike Jobbins de l'ONG « Search on Common Ground », et Philippe Bolompion du groupe de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW).

Les discussions ont tourné, très vite, autour de la détérioration continue de la situation sécuritaire en RCA, et des soucis crées par un phénomène nouveau dans le pays : la dimension ethnico-religieuse que prend le conflit. M. Jackson a mis en garde contre les risques d’embrasement dans un pays où l’harmonie religieuse prévalait entre musulmans et chrétiens.

Quant à Mgr Nongo, il a qualifié la situation en RCA de catastrophique, et celle de Bossangoa en particulier d’apocalyptique.

Le président de la sous-commission, M. Smith, a dit avoir organisé ces audiences en réaction à un appel lancé il y a quelques mois au Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) pour une action plus vigoureuse, et l’adoption d’un mandat impliquant le chapitre 7 pour une force onusienne. Il va faire pression pour une telle résolution, a-t-il souligné.

Selon M. Smith, cette anarchie, ces meurtres, ces viols doivent s’arrêter, et il n’épargnera aucun effort à cette fin. Pour sa part, M. Bolopion, qui rentre d’une visite en RCA, a plaidé en faveur du chapitre 7 pour une force onusienne.

Entre-temps sur le terrain,en RCA, des affrontements entre d’anciens rebelles et des milices locales mardi ont entrainé des déplacements de population. Selon l'agence Reuters, les dernières violences ont éclaté lundi matin au sud de la ville de Bouca, à 290 km au nord de Bangui.

Les combattants Seleka auraient attaqué la base de l'anti- Balaka et les combats ont duré toute la journée mardi, avant de reprendre mercredi matin, a déclaré à Reuters Calvain Poumale, un chauffeur de taxi qui s’est réfugié à Batangafo.
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