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Le Béninois Sessegnon est sorti de sa réserve au Montpellier


Stépahne Sessègnon, alors joueur de Sunderland, contrôle la balle lors d’un match de la Premier League anglaise contre Queens au stade de la lumière, Sunderland, Angleterre, 24 mars 2012.
Stépahne Sessègnon, alors joueur de Sunderland, contrôle la balle lors d’un match de la Premier League anglaise contre Queens au stade de la lumière, Sunderland, Angleterre, 24 mars 2012.

L'Écureuil béninois Stéphane Sessegnon boudait cet été, il pensait quitter Montpellier mais il est resté pour enfiler le costume de patron, éclairer le jeu et enfin lancer sa saison et celle de son équipe, qui se rend à Monaco vendredi.

Avec une victoire à Troyes (1-0) et un nul prestigieux devant le PSG (0-0), accroché pour la première fois de la saison, Montpellier a déserté le bas du classement au moment même où l'international béninois, âgé de 33 ans, retrouvait une place de titulaire.

"Je ne vais pas mentir: j'ai songé à un départ même si je ne voulais pas franchement partir. J'ai eu des touches. Je n'avais pas fermé les portes, je ne les avais pas ouvertes à 200% non plus. Dans un coin de ma tête, j'étais sous contrat. Cela ne me dérangeait pas de l'assumer jusqu'au bout", nuance l'ancien joueur du PSG, Sunderland ou West Bromwich Albion.

Peu utilisé durant les matches de préparation, intermittent au mois d'août, le successeur présumé de Ryad Boudebouz, dépositaire du jeu de La Paillade mais transféré au Bétis Séville pour 7 millions d'euros, a trimballé un mal-être jusqu'à la fin du mercato et une incompréhension avec son nouvel entraîneur Michel Der Zakarian, intronisé en juillet pour trois ans.

"La préparation n'a pas été facile. Je n'étais pas parti pour être dans le onze de départ selon le choix du coach. J'ai continué à bosser sachant que je connais mes qualités", rappelle t-il. "On n'a pas eu de discussion car il n'y avait pas lieu de discuter. Le choix du coach n'était pas facile à accepter car on a toujours envie de jouer".

Michel Der Zakarian, pragmatique et très exigeant, attendait autre chose de sa part. Dans le jeu et l'état d'esprit. "Il a eu du mal dans la préparation à trouver un bon niveau physique. Quand on n'est ni bien dans la tête, ni dans les jambes, c'est compliqué de pouvoir réussir les choses", relève pour sa part "Der Zak".

- 'Plus de liberté' -

Défaillance des jeunes joueurs (Mbenza, Ikoné), manque d'efficacité de l'attaque, déception de Keagan Dolly ou Kévin Bérigaud: Der Zakarian et Sessegnon, qui se tournaient le dos, se sont réciproquement tendus la main pour se sortir l'un et l'autre d'un mauvais départ: "Il peut réaliser ce qu'il fait en ce moment car il est mieux sur le plan physique", appuie l'entraîneur montpelliérain.

Relayeur en soutien de Boudebouz lors de sa première saison à Montpellier, où il était arrivé libre en septembre 2016, Sessegnon éclaire techniquement une équipe qui jusque-là ne semblait pas taillée pour l'exigence de la Ligue 1.

Libéré de contraintes défensives, il évolue en meneur de jeu depuis deux matches en soutien de l'avant-centre, Casimir Ninga. "Je peux avoir plus de liberté dans ce rôle pour apporter ma touche technique, la dernière passe et la transmission du ballon", apprécie le Béninois, passeur décisif sur le but de Pedro Mendes à Troyes.

"C'est à moi d'apporter le maximum, d'être plus présent dans la finition et de créer plus d'actions", poursuit Sessegnon, auteur seulement de deux buts l'an passé.

Au mercato hivernal, ou en juin au terme de son contrat de deux ans, Stéphane Sessegnon se penchera sur sa fin de carrière. "J'y penserai en fonction de ce que je peux apporter au club et de ce qui va se décider dans les mois à venir", souffle-t-il, laissant la suite en suspens, entre séparation à l'amiable et mariage de raison.

Avec AFP

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