« Je suis le président de la République de Côte d’Ivoire », a lancé le président sortant ivoirien, mardi soir, dans un discours à la nation. S’exprimant pour la première fois depuis son investiture le 4 décembre, Laurent Gbagbo a toutefois proposé la formation d’un « comité international » d’évaluation de la crise postélectorale pour sortir le pays de l’impasse.
Ce comité, a-t-il dit, sera « dirigé par un représentant de l’Union africaine » et inclura des représentants de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de L’Afrique de l’ouest), de l’ONU, des Etats-Unis, de l’Union européenne, de la Ligue arabe et de la Chine, et des « Ivoiriens de bonne volonté. »
M. Gbagbo a, par ailleurs, lancé un appel « à toutes les personnalités qui se trouvent encore à l’hôtel du Golf de regagner leurs domiciles. « Elles seront libres de leur mouvement », a-t-il assuré.
« Le président sortant Gbagbo n’est plus président de la République ; ce qu’on lui demande, c’est de quitter le palais, de restituer tous les attributs du pouvoir au nouveau président élu pour qu’on exercer ce pouvoir dans toute sa plénitude, au bénéfice des populations qui nous ont élus », a rétorqué Patrick Achi, porte-parole du gouvernement Ouattara.
La crise ivoirienne fera l’objet d’un sommet extraordinaire de la CEDEAO, vendredi, pour examiner les derniers développements dans la crise ivoirienne.
Du fait de cette crise, des milliers de personnes ont déjà fui le pays pour se refugier en Guinée mais surtout au Liberia. Le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés a annoncé avoir renforcé ses stocks d'aide humanitaire.