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La Syrie a accepté un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale


Des enfants marchent près des décombres d'immeubles détruits lors de bombardements dans la ville rebelle d'Aïn Tarma, dans la Ghouta orientale, en Syrie, le 19 juillet 2017.
Des enfants marchent près des décombres d'immeubles détruits lors de bombardements dans la ville rebelle d'Aïn Tarma, dans la Ghouta orientale, en Syrie, le 19 juillet 2017.

La Syrie a accepté de mettre en place un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale, région rebelle proche de Damas où un accord de "désescalade" avait déjà été instauré, a rapporté mardi l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura.

"Je viens d'être informé par les Russes lors de la réunion du P5", qui a rassemblé mardi à Genève des représentants des membres permanents du Conseil de sécurité, qu'"ils ont proposé - et que le gouvernement a accepté - un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale", a déclaré le diplomate aux médias, à l'issue d'une rencontre avec la délégation de l'opposition syrienne.

Assiégée depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad, la Ghouta est l'une des dernières régions rebelles en Syrie et elle fait partie des quatre zones de désescalade mises en place à travers le pays pour faire reculer les violences.

Mais au cours des dernières semaines, la région a connu une escalade avec des frappes aériennes et d'artillerie et des tirs de rebelles sur des secteurs de la capitale.

Le 9 novembre, l'ONU avait demandé l'évacuation de 400 malades, dont 29 étaient alors en danger de mort, de la Ghouta orientale, où quelque 400.000 habitants subissent de graves pénuries de nourriture et de médicaments.

Depuis, "il n'y a pas eu d'évacuation", a expliqué mardi aux médias à Genève un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke.

"Les déplacements entre les villes (dans la Ghouta orientale, ndlr) sont extrêmement limités en raison de la situation sécuritaire de ces dernières semaines, ce qui cause des souffrances supplémentaires à la population civile qui est déjà confrontée à une rapide détérioration des conditions humanitaires en raison d'une pénurie alimentaire, de médicaments et d'autres fournitures de base", a-t-il dit.

Malgré l'insécurité, le Programme alimentaire mondial (PAM) est parvenu à distribuer une aide alimentaire à plus de 110.000 personnes dans la Ghouta orientale depuis septembre.

L'annonce de ce cessez-le-feu intervient alors qu'un convoi transportant nourriture et médicaments est entré mardi dans la région, selon l'ONU.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les frappes du régime syrien se sont poursuivies mardi, tuant trois civils dans la ville de Hamouria, juste avant l'entrée du convoi dans la région.

Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU a tweeté qu'un convoi est "entré à Nachabiyé dans la Ghouta orientale assiégée pour livrer de (l'aide) alimentaire, sanitaire et nutritionnelle à 7.200 personnes dans le besoin".

Une porte-parole d'Ocha, Linda Tom, a précisé qu'une partie de cette aide était destinée à "traiter la malnutrition" dans cette région assiégée depuis 2013. Plusieurs médicaments sont destinés à traiter des "traumatismes", a-t-elle ajouté, tout en précisant qu'il ne s'agit pas de matériel chirurgical.

La plus récente livraison d'aide dans la Ghouta, situé à l'est de Damas, remonte au 12 novembre.

Au cours des deux derniers jours, plus de 40 civils ont été tués dans des bombardements du régime à travers la Ghouta selon l'OSDH.

Avec AFP

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