Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles
RDC

La SADC tempère ses appels à un recomptage des voix


Elections générales de la RDC, à Kinshasa le 30 décembre 2018.
Elections générales de la RDC, à Kinshasa le 30 décembre 2018.

La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), après s'être dite favorable dimanche à un recomptage des voix de la présidentielle contestée en République Démocratique du Congo, a adouci ses propos lundi en estimant qu'il revenait aux autorités compétentes congolaises d'en décider ainsi.

Dimanche, le président zambien Edgar Lungu, président en exercice de la SADC, avait estimé dans un communiqué qu'en raison des "sérieux doutes" portant sur les résultats de la présidentielle du 30 décembre en RDC, un recomptage "permettrait de rassurer à la fois les vainqueurs et les perdants".

L'organisation régionale a publié un nouveau communiqué lundi dans lequel elle se montre beaucoup moins affirmative, par la voix de Joseph Malanji, le ministre zambien des Affaires étrangères et chef de la mission d'observation électorale de la SADC en RDC.

Disant s'exprimer au nom de M. Lungu, il a expliqué que celui-ci souhaitait "appeler toutes les parties à prendre part au dialogue, tout en reconnaissant que des processus légaux sont en cours, tel que prévu par la Constitution."

"En conséquence, toute considération en faveur d'un recomptage ou toute proposition portant sur les irrégularités pressenties devrait être laissée à l'appréciation des procédures souveraines internes à la RDC, en conformité avec la loi de ce pays", a ajouté M. Malanji.

A la surprise de nombreux observateurs, la Commission électorale congolaise (Céni) a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi la victoire historique de l'opposant Félix Tshisekedi, devant un autre opposant Martin Fayulu et le candidat soutenu par le président sortant Joseph Kabila, Emmanuel Shadary.

Selon les résultats provisoires annoncés par la Céni, M. Tshisekedi a devancé avec 38,57% des voix M. Fayulu (34,8%). Il doit donc succéder à Joseph Kabila, 47 ans, au pouvoir depuis l'assassinat de son père en 2001.

Mais M. Fayulu a immédiatement dénoncé un "putsch électoral" du président sortant avec la "complicité" de M. Tshisekedi, et revendiqué la victoire avec 61% des voix. Il a déposé vendredi un recours devant la Cour constitutionnelle, qui commencera à l'examiner mardi.

L'influente Église catholique, qui affirme avoir déployé 40.000 observateurs le jour du scrutin, a également mis en doute le résultat annoncé. Elle a souhaité que le Conseil de sécurité de l'ONU demande à la Céni la publication des procès-verbaux de la présidentielle.

XS
SM
MD
LG