MOSCOU (Reuters) - Le géant gazier russe Gazprom a déclaré mercredi que sa production de gaz devrait tomber cette année à son plus bas niveau, en raison à la fois des sanctions liées à l'Ukraine infligées par l'Occident à Moscou et d'un long contentieux avec Kiev sur les prix.
Un porte-parole de Gazprom a dit à des journalistes que l'entreprise publique voyait sa production de gaz naturel tomber à 444,4 milliards de mètres cubes cette année contre 487,4 milliards de mètres cubes en 2013.
Gazprom vient tout juste de reprendre ses livraisons de gaz vers l'Ukraine après une interruption de six mois.
Au début du mois, le géant russe a annoncé l'abandon du projet de gazoduc South Stream, représentant quelque 40 milliards de dollars (32 milliards d'euros).
Depuis le début des tensions entre la Russie et l'Occident au sujet de l'Ukraine, l'Europe réfléchit à des moyens permettant de réduire sa dépendance à Gazprom, qui fournit un tiers de la demande de gaz de l'Union européenne.
Le groupe russe a précisé que ses exportations vers l'Union et vers la Turquie devraient avoir reculé de 9% en 2014.
La part du marché de Gazprom sur son marché intérieur diminue également en raison de la plus grande flexibilité, en termes de prix et de contrats, affichée par d'autres producteurs de gaz tels que Novatek, Rosneft et Lukoil.