"Nous avons des déclarations de Washington concernant des réductions importantes de l'aide à l'étranger", a déclaré le général Griffin Phiri, commandant des Forces de défense du Malawi lors d'un entretien lors du sommet des forces terrestres africaines, une conférence de 126 officiers et membres de service de l'armée américaine et leurs homologues de 40 pays africains.
"Ce que je peux vous dire, c'est que l'expérience nous a montré que la diplomatie et la sécurité doivent être liés". Il s'est plaint de "messages mitigés" venant de Washington.
Selon l'article du New York Times, le message n'est pas tellement mitigé pour les experts en politique étrangère.
Si le Congrès adopte le budget proposé par le gouvernement Trump pour l'année financière de 2018, où le président appelle à verser un montant supplémentaire de 52 milliards de dollars par rapport au budget actuel de 575 milliards de dollars - les États-Unis dépenseront dès lors plus d'argent pour les affaires militaires en Afrique, mais réduisent l'aide humanitaire et de développement.
Le budget de Trump propose de réduire l'aide à l'Afrique à 5,2 milliards de dollars pour l'exercice financier de 2018, loin des 8 milliards de dollars d'aujourd'hui. Néanmoins, dans la proposition du nouveau budget, certains finanements se déplaceraient vers les zones de sécurité humanitaires et de développement, disent les experts de la politique étrangère.
"Nous réduisons radicalement la façon dont l'Afrique compte pour les intérêts nationaux des États-Unis", a déclaré J. Stephen Morrison au New York Times, vice-président principal au Centre for Strategic and International Studies.
Pour lui, "fini les jours" quand les droits de l'homme, de développement, de la croissance économique et du secours humanitaire ont dominé l'agenda américain sur le continent.