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La police a arrêté une personne en relation avec les colis suspects


Un démineur à Sunrise en Floride, le 24 octobre 2018
Un démineur à Sunrise en Floride, le 24 octobre 2018

Une première arrestation a été annoncée dans l'enquête sur les colis suspects adressés à des personnalités anti-Trump, alors que deux nouvelles personnes étaient ciblées et que Donald Trump déplorait l'impact de cette affaire sur les prochaines législatives.

"Nous pouvons confirmer qu'une personne a été arrêtée", a tweeté une porte-parole du ministère américain de la Justice, en annonçant un point-presse à Washington.

Elle n'a pas donné plus de détails. Les chaînes CNN et NBC ont indiqué que l'homme avait arrêté en Floride, NBC précisant qu'il aurait une cinquantaine d'années.

Le gouverneur de l'Etat de New York, le démocrate Andrew Cuomo, avait auparavant confirmé sur CNN que l'enquête se "concentrait en Floride" et était sur le point d'"obtenir des résultats".

Le président américain Donald Trump a loué vendredi le "travail incroyable" du FBI, la police fédérale américaine.

"Ces actes sont ignobles et n'ont pas leur place dans notre pays", a souligné M. Trump depuis la Maison Blanche. "Nous ne pouvons laisser la violence politique prendre racine en Amérique (...) Nous devons montrer au monde que nous sommes unis", a-t il ajouté.

C'est la première arrestation annoncée dans le cadre de la chasse à l'homme lancée pour retrouver le ou les responsables de l'envoi des douze colis suspects retrouvés à ce stade, tous destinés à des personnalités anti-Trump.

L'annonce survient juste après que la police eut confirmé avoir retrouvé vendredi deux nouveaux colis suspects, en tous points similaires aux dix déjà reçus entre lundi et jeudi et contenant des engins qualifiés de potentiellement explosifs.

Ils portaient notamment tous la même adresse d'expédition: celle d'une élue démocrate de Floride, Debbie Wasserman Schultz.

L'un a été retrouvé en Floride, destiné au sénateur démocrate Cory Booker, l'autre a été intercepté dans un bureau de poste de Manhattan, adressé à CNN à l'attention de l'ex-directeur des renseignements James Clapper.

MM. Clapper et Booker, cité comme un candidat possible à la présidentielle américaine de 2020, sont tous deux très critiques du président américain.

Ils se sont ajoutés à une liste de personnalités sur laquelle figuraient déjà le financier George Soros, l'ex-président Barack Obama, son ex-vice-président Joe Biden, l'ex-secrétaire d'Etat et rivale malheureuse de Donald Trump à la présidentielle Hillary Clinton, l'acteur Robert de Niro, l'ex-ministre de la justice de Barack Obama Eric Holder et l'élue démocrate californienne Maxine Waters.

- "Mauvais pour la dynamique"

A onze jours des législatives qui seront déterminantes pour la suite de son mandat, M. Trump a jugé "regrettable" cette affaire de colis.

"Les républicains ont de bons chiffres dans les votes par anticipation et dans les sondages, et maintenant cette histoire de +Bombe+ surgit et la dynamique ralentit", a-t-il tweeté. "Ce qui se passe est vraiment regrettable. Républicains, allez voter!", a-t-il ajouté.

Le gouverneur de l'Etat de New York, le démocrate Andrew Cuomo, a immédiatement dénoncé cette réaction comme "complètement inappropriée".

"Je pense que le président n'a toujours pas mesuré l'importance de la présidence et l'importance de son poste", a-t-il affirmé sur CNN. "Tout est toujours une question de concurrence, de politique, il se sent lésé (...) Tout devient politique et cela relance la colère à chaque fois".

- Accusations mutuelles -

Partisans et détracteurs du président républicain s'accusent mutuellement depuis deux jours d'alimenter le climat toxique qui caractérise le pays à l'approche des élections du 6 novembre.

Les défenseurs de théories du complot se sont aussi déchaînés sur les réseaux sociaux pour dénoncer de "fausses bombes" inventées, selon eux, par les démocrates.

Après avoir brièvement appelé les Américains au "rassemblement" mercredi à la suite de la confirmation des premières bombes artisanales, M. Trump avait repris ses attaques contre les médias jeudi.

"Une grande partie de la colère que nous voyons aujourd'hui dans notre société est causée par le traitement intentionnellement inexact et imprécis des médias traditionnels, que j'appelle les +Fake News+", avait-il affirmé jeudi sur Twitter.

De nombreux responsables démocrates l'accusent au contraire de "cautionner la violence" et d'attiser les divisions.

"Arrêtez de faire des reproches aux autres. Regardez-vous dans la glace, votre rhétorique incendiaire, vos insultes, mensonges et incitations à la violence physique sont honteuses", a tweeté jeudi John Brennan, ex-directeur de la CIA visé par un des paquets.

L'acteur Robert de Niro a lui appelé vendredi tous les anti-Trump à se mobiliser pour les législatives:

"Il y a quelque chose de plus puissant que les bombes, c'est votre bulletin de vote. Les gens DOIVENT voter", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Avec AFP

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